Compte rendu sur Les sociétés de chasseurs de rennes du Paléolithique récent en France

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Margaux Martin a présenté ses travaux de thèse au colloque international PIAGET-RIPSYDEVE consacré à la psychologie du développement et de l’éducation (1) qui s’est tenu les 26 et 27 juin 2023 à Genève. Sa recherche « Evaluer les inégalités sociales d’apprentissage à la lumière de la menace du stéréotype » a commencé en novembre dernier et s’inscrit dans le projet « Déterminants sociaux de l’apprentissage » porté par Marie Mazerolle. Sous la forme d’un poster, la doctorante a exposé les résultats des expérimentations qu’elle a menées cette année, et dont l’objectif est de mesurer finement l’impact de la menace du stéréotype sur les performances en mémoire de travail des enfants.
« Cette présentation - dit Margaux Martin - a été l'occasion d'envisager de nouvelles perspectives pour la suite de mes recherches, notamment grâce aux échanges avec différentes chercheuses. J'ai également pu assister à des conférences et à des symposiums dispensés par des chercheurs et chercheuses du domaine de recherche dans lequel je m'inscris, mais également dans d'autres spécialités. Ces deux jours furent particulièrement enrichissants et stimulants ! »
(1) Le colloque était organisé par le Centre Jean Piaget de l’université de Genève en collaboration avec l’Association du Réseau Interuniversitaire de PSYchologie du DEVeloppement et de l’Education dans le cadre de la 15e édition du colloque RIPSYDEVE et des 4e Conférences Jean Piaget.
La plateforme web SIDARTA (Système Infogéographique des Données ARchéologiques des Territoires Antiques) associe des bases de données qualitatives de vestiges à un fond cartographique en ligne, offrant ainsi un accès à des corpus d’informations archéologiques sur un territoire donné.
L’initiative du projet revient à l’ISTA (1), qui a sollicité l’expertise en géomatique, base de données et informatique de la MSHE pour mettre à la disposition de la communauté scientifique cet outil, permettant la visualisation, l’analyse et le croisement des données. Pour l’heure, SIDARTA recense les sites de prospections menées par les chercheurs et chercheuses de l’ISTA sur le territoire de la colonie romaine de Philippes située en Macédoine orientale en Grèce. Mais la plateforme est amenée à s’enrichir progressivement des données d’autres territoires antiques.
SIDARTA, consultable à l’adresse sidarta.univ-fcomte.fr, a été développé avec l’infrastructure logicielle Symfony par Yuji Kato géomaticien à la MSHE et Jade Gurnaud étudiante en informatique (2), en collaboration avec Georges Tirologos, ingénieur à l’ISTA et deux doctorantes : Anthi Xanthopoulou et Ana-Marija Krnic. Ensemble ils ont conçu l’architecture SIDARTA.
La mission française Yup’ik 2022-2025 (1), du nom des habitants de la côté sud-ouest de l'Alaska, bénéficie du soutien logistique et technique du parc instrumental GéoBFC de la MSHE (équipements topographiques).
La MSHE est engagée depuis plusieurs années dans une stratégie d’ouverture de la science, qu’elle entend renforcer dans une double ambition d’innovation scientifique et de partage avec la société. L’archive ouverte HAL, et son portail dédié aux sciences humaines et de la société, prend place dans cette stratégie en offrant un accès gratuit à tous et toutes aux travaux scientifiques. HAL propose en effet en libre accès soit des références bibliographiques seules, soit des références accompagnées du dépôt d’un texte intégral d’articles scientifiques, publiés ou non, rédigés par des chercheurs et chercheuses d’établissements d’enseignement et de recherche. HAL constitue ainsi un environnement dans lequel tout chercheur peut à la fois se nourrir, partager avec d’autres scientifiques autant que le grand public, et rendre visible sa recherche individuelle et collective.
La MSHE est partenaire du projet SIAMOIS, Système d’Information Archéologique Mutualisé et Ouvert, porté par le centre archéologique européen de Bibracte. SIAMOIS, qui s’appuie sur consortium d’acteurs de l’archéologie (1), est lauréat du programme d’investissement France 2030, dans le cadre de l’appel à projets « Numérisation du patrimoine et de l’architecture » de la Caisse des Dépôts.
Le projet, reposant sur l’intelligence sémantique, a pour objectif de développer un véritable écosystème d’information archéologique couvrant tout le cycle de vie de la donnée, de la découverte des vestiges à la diffusion des résultats aux publics. SIAMOIS permettra aux différents métiers et acteurs de l’archéologie d’enregistrer les données de terrain, de les gérer, les sauvegarder et les partager tant à la communauté scientifique qu’au grand public.
L’un des outils clé de cet écosystème est le thésaurus Openthéso dédié aux métiers de l’archéologie, développé et actuellement hébergé par la Maison de l’Orient et de la Méditerranée (MOM). La MSHE est chargée avec la MOM (2) de concevoir et mettre en œuvre l’architecture informatique et réseau permettant d’assurer dans un premier temps, la sécurité et la sauvegarde en temps réel de la base de données Openthéso, puis à terme du Système d’Information Archéologique complet, lui octroyant ainsi la solidité nécessaire à un outil de référence nationale.
Rencontre avec Fabien Knittel, qui publie La fabrique du lait Europe occidentale, Moyen-Âge – XXe siècle aux éditions du CNRS, dans le cadre de son projet de recherche « HYSAM - Hygiénisme, santé alimentaire et études médicales ».
Comment La fabrique du lait s’inscrit dans le projet HYSAM que vous coordonnez à la MSHE ?
Fabien Knittel : Je me suis intéressé au lait et aux techniques laitières dès 2013. Et à partir de mes recherches sur les textes agronomiques du XIXe siècle qui abordent les techniques laitières, j’ai examiné la dimension hygiéniste du sujet, point de départ, en 2019, du projet interdisciplinaire HYSAM.
Le projet HYSAM est construit autour d’une interdisciplinarité beaucoup plus large : histoire contemporaine, sociologie, médecine principalement. Mon ouvrage sur le lait est davantage resserré sur un dialogue entre histoire et agronomie, même si certains passages ont été rédigés grâce aux apports de la philosophie et de la sociologie des sciences. L’ouvrage s’est donc nourri de l’interdisciplinarité d’HYSAM autant qu’il a nourri en retour le développement du projet.
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