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La transition ne se fera pas sans les citoyens ! » – prévient Cyril Masselot, responsable de l’Observatoire de la transition socioécologique (OTSE) porté par la MSHE (1). Comprendre et mesurer le niveau de résilience des populations et des territoires est alors un enjeu essentiel. Dans quelle mesure sommes-nous en capacité d’adapter nos modes de vie pour les rendre soutenables écologiquement ? Répondre à cette question est l’un des objectifs de l’OTSE. L’étude menée en 2020 auprès d’un échantillon représentatif des habitants de Bourgogne-Franche-Comté (2) a permis de décrire les éco-comportements (
lire volet 1) et également de représenter la structure de la population régionale au regard de la transition, à travers une typologie des répondants.
Pour ce faire, Cyril Masselot et Nanta Novello Paglianti (3), ont conduit l’analyse de manière partenariale, à l’instar de l’ensemble du dispositif d’étude, associant chercheurs, acteurs associatifs et acteurs territoriaux (4) lors d’ateliers thématiques. Ensemble ils ont interprété les sept classes de profils des répondants, issues de l’analyse factorielle de correspondance (AFC) produite par les chercheurs.
Les profils sont déterminés informatiquement à partir de l’ensemble des données recueillies (comportements et caractéristiques sociodémographiques) et organisés dans un espace orthogonal (voir schéma), qu’il convient ensuite d’interpréter. En effet, les axes sur lesquels prennent place les profils ne sont pas définis avant l’AFC ; leur désignation découle de l’analyse collective. Ainsi, il apparaît qu’en Bourgogne-Franche-Comté, ce qui discrimine les groupes de population est le croisement de la situation économique, des écogestes, du type de département et du niveau de diplôme. Ces variables structurent les différents profils de citoyens, définis comme suit.
Les sept profils obtenus sont les suivants :