Le conseil scientifique
Laurent Bavay
professeur d'archéologie égyptienne
Université libre de Bruxelles
Docteur en histoire, arts et archéologie, Laurent Bavay (1972) est professeur à l’université libre de Bruxelles (ULB), titulaire de la chaire d’archéologie égyptienne depuis 2008. Entre 2009 et 2015, il a dirigé le Centre de recherches en archéologie et patrimoine (CReA-Patrimoine), laboratoire qui fédère l’ensemble des programmes archéologiques de l’ULB. De 2015 à 2019, il a été directeur de l’Institut français d’archéologie orientale au Caire (IFAO). Ses travaux portent principalement sur la nécropole thébaine (Louqsor, Égypte), où il co-dirige la mission archéologique belge qui étudie un groupe de tombes monumentales occupées du Nouvel Empire à la fin de l’Antiquité. Il est également associé aux recherches menées par le Centre archéologique européen sur l’oppidum de Bibracte, en Bourgogne.
Grégoire Borst
professeur de psychologie du développement et de neurosciences cognitives de l’éducation
Université Paris Cité
Grégoire Borst est professeur de psychologie du développement et de neurosciences cognitives de l’éducation à l'Université Paris Cité et directeur du Laboratoire de Psychologie du Développement et de l’Education de l’enfant (CNRS). Il a obtenu sa thèse en 2005 à l'université Paris Sud et a intégré le LaPsyDÉ en 2010 après 4 ans de post-doctorat à l’université de Harvard. Ses recherches s’intéressent au rôle des fonctions cognitives de haut niveau (métacognition, résistance aux automatismes, régulation émotionnelle) dans le développement cognitif et socio-émotionnel et dans les apprentissages scolaires chez l'enfant, l'adolescent et le jeune adulte en combinant des approches comportementales et de neuroimagerie (EEG, NIRS, IRM). Auteur de plus de 90 articles scientifiques, il est également auteur de différents ouvrages de pédagogie (Le cerveau et les apprentissages par exemple) et d’ouvrages grand public (Mon cerveau – Questions/Réponses ou encore C’est (pas) moi, c’est mon cerveau !). Grégoire Borst est membre sénior de l'Institut Universitaire de France (IUF), membre du Conseil International de la Science, membre du comité d'experts jeune public auprès de l'ARCOM, et dirige le Réseau Thématique Pluridisciplinaire « Recherche autour des questions d'éducation » au CNRS et le PPR « Sciences pour l’Education ». Il a reçu en 2021 le Prix Dagnan-Bouveret de l'Académie des Sciences Morales et Politiques (Institut de France) pour son programme de recherche sur la psychologie cognitive et l’éducation contemporaine.
Pierre Dillenbourg
professeur ordinaire en technologies de formation
EPFL
Pierre Dillenbourg a été instituteur en primaire. Il a ensuite obtenu un master en sciences de l’éducation (université de Mons, Belgique). Dans son projet de master en 1986, il est l'un des premiers au monde à appliquer les méthodes de machine learning à l'éducation, afin de développer un self-improving teaching system. Ceci lui permettra de débuter une thèse de doctorat en informatique à l'université de Lancaster (UK) dans le domaine des applications éducatives de l'intelligence artificielle. Il a été maître d'enseignement et de recherche à l'université de Genève. Il rejoint l'EPFL en 2012, où il est directeur du Centre de Recherche sur l'Apprentissage, la Formation et ses Technologies (CRAFT), puis responsable académique du Centre pour l'Education à l'Ere Digitale (CEDE) qui met en œuvre la stratégie MOOC de l'EPFL (plus de 3 millions d'inscriptions). Il est actuellement professeur ordinaire en technologies de formation aux sein de la faculté Informatique et Communications et dirige le laboratoire d'ergonomie éducative (CHILI). Depuis 2006, il a aussi été le directeur de DUAL-T, la leading house dédiée aux technologies pour les systèmes de formation professionnelle duale. Il a fondé plusieurs start-ups dans l'éducation et rejoint plusieurs conseils d'administration. En 2017, il a créé avec des collègues le Swiss EdTech Collider, un incubateur qui rassemble 80 start-ups dans le domaine des technologies éducatives. En 2018, ils ont lancé LEARN, le centre EPFL pour les sciences de l'apprentissage, lequel regroupe les initiatives locales en innovation éducative. Pierre Dillenbourg est un inaugural fellow of the International Society of Learning Sciences. Il est actuellement le vice-président associé pour l'Education à l'EPFL.
Marie-Angèle Hermitte
directeure de recherche honoraire au CNRS-EHESS
Marie-Angèle Hermitte a été chercheur au CNRS et à l'EHESS. Ayant débuté par des disciplines de droit économique (concurrence et commerce international, principalement dans les rapports Nord-Sud), elle a utilisé le droit de la propriété intellectuelle pour basculer vers l'étude du vivant, via le droit d'obtention végétale puis la brevetabilité du vivant, humain et non humain. Elle a donc toujours traité conjointement ce qu'il est convenu d'appeler droit de la bioéthique ou droit de la biomédecine, et ce qu'il est convenu d'appeler droit de l'environnement. Cela a pu déboucher sur l'étude de l'émergence d'un « droit du vivant », et de ruptures entre un droit de l'environnement se dirigeant vers des formes diverses « d'animismes juridiques », tandis que le droit de la bioéthique réifiait de plus en plus le matériel humain pour le mettre à disposition des différents projets des sujets. Elle a dirigé les publications suivantes : L’Homme, la Nature et le Droit (codirigé avec S. Edelman), Paris, Christian Bourgois, 1988 ; et publié en nom propre : Le sang et le droit. Essai sur la transfusion sanguine, Paris, Seuil, 1996. Son travail a fait l’objet d’un livre d’entretien avec Francis Chateauraynaud : Le Droit saisi au vif. Sciences, technologies, formes de vie, Paris, Pétra, 2013.
Christophe Genin
professeur en philosophie, esthétiques, arts, herméneutique
Ecole des arts, Sorbonne
Christophe Genin est professeur des universités (philosophie, esthétique, arts, herméneutique) à l’École des arts de la Sorbonne, membre du laboratoire ACTE (Arts, créations, théories, esthétiques, UR 7539)
Il travaille principalement sur les processus culturels de reconnaissance, interrogeant les identités et leurs manières de se réfléchir dans l’espace social. Il s’intéresse en particulier aux identités réfractaires. Les œuvres d'art n'ont pas pour seules finalités d'être un motif de contemplation ou un objet de divertissement, une libération de l'âme ou un agrément des sens. Elles sont également autant de moyens pour signifier une affirmation de soi par delà toutes sortes de contraintes. Christophe Genin a théorisé les identités réfractaires comme ces processus de sauvegarde de soi par micro-résistances aux contraintes qui, sous des allures d'intégration des normes d'établissement, font émerger des marques d'altérité qui, à terme, finissent par être reconnues. Ici l'art est un des processus culturels englobant également des dimensions politiques, géopolitiques, éthiques ouvrant à des exigences de dignité et d'égalité.
Objets d'étude privilégiés : le street art, le kitsch, la bande dessinée, le cinéma, les arts martiaux japonais. Il est l’auteur, entre autres publications, de Le street art au tournant, Bruxelles, Impressions Nouvelles, 2013, édition refondue et augmentée en 2016.
Hélène Mathian
ingénieure de recherche CNRS en géographie
Université de Lyon
Hélène Mathian est Ingénieure de recherche CNRS rattachée au laboratoire EVS - Environnement Ville Société (UMR 5600) à Lyon depuis 2014. Ses contributions scientifiques s’inscrivent dans le champ des sciences de l’information géographique plus spécifiquement en analyse spatiale et géovisualisation. Elle met au point des modèles (de données ou statistiques ou informatiques) permettant d’explorer et de quantifier les relations spatiales entre les objets d’études et d’identifier des modèles spatiaux d’organisation, et d’évolution spatio-temporelle. Parmi les projets auxquels elle contribue, beaucoup sont situés dans le champ de la géographie historique. Aujourd’hui Hélène Mathian enrichit cette approche en intégrant la notion de perception, s’ouvrant ainsi aux humanités spatiales et à l’intégration du niveau individuel de l’expérience spatiale. Elle fait partie, par ailleurs, de l’équipe de pilotage du master géographies numériques à Lyon et Saint-Etienne depuis 2016.
https://cv.hal.science/helene-mathian
François Mélard
chercheur et enseignant à l’unité de Socio-économie, environnement et développement (SEED)
université de Liège
François Mélard est chercheur et enseignant à l’unité de Socio-économie, environnement et développement (SEED) de l’université de Liège (Belgique).
Ses travaux de recherche s’inscrivent dans le champ des études sociales des sciences et des techniques (STS) appliquées aux problématiques environnementales et portent notamment sur l’exercice participatif et soutenable de la science et sur l’émergence d’une démocratie portant sur les enjeux scientifiques et techniques. Les travaux récents de François Mélard se consacrent à l’étude et au développement des sciences dites citoyennes ou participatives, c’est-à-dire sur l’étude et l’accompagnement des modes de coopération entre citoyens (riverains, usagers, patients…), scientifiques, experts et autorités publiques dans la production territorialisée de nouvelles connaissances ou de nouveaux modes de coexistence. Parmi ses nombreuses publications, il a codirigé avec Florian Charvolin, Stéphane Frioux, Léa Kamoun et Isabelle Roussel, Un air familier ? Sociohistoires des pollutions atmosphériques, Paris, Presses des mines, 2015.
Blanca Miedes
professeur titulaire d'économie
université de Huelva
Blanca Miedes travaille avec une approche transdisciplinaire, dans des projets de recherche-action multi-acteurs et multi-niveaux sur l'intelligence territoriale, l'entrepreneuriat social, l'innovation transformatrice, la participation citoyenne et le transfert science-société. Elle est membre du centre de recherche COIDESO (UHU), du programme de doctorat interuniversitaire « Études interdisciplinaires sur le genre » et coordinatrice du laboratoire ibéro-américain d'innovation socio-écologique. Elle collabore avec diverses entités publiques et privées en Europe et en Amérique sur les processus de mise en œuvre de l'Agenda 2030 et la conception de la transition.
Renaud Morieux
professeur d'histoire européenne
Université de Cambridge
Renaud Morieux est professeur d’histoire européenne à l’université de Cambridge, Fellow de Pembroke College. Après des études d'histoire à l'Ecole normale supérieure LSH, à l'université Paris 1 - Panthéon Sorbonne et à l'université de Lille, il a obtenu l'agrégation d'histoire en 1998. Après avoir été maître de conférences en histoire moderne à l'université de Lille (2006-2011), Renaud Morieux à rejoint la faculté d’histoire de l’université de Cambrdige. En septembre 2019, il a obtenu une habilitation à diriger des recherches de l'EHESS.
Ses recherches abordent l'histoire transnationale, avec un accent particulier sur la Grande-Bretagne, la France et leurs empires. Elles portent notamment sur l'histoire des migrations, des océans, de l'incarcération et l'histoire sociale de la guerre, entre le dix-huitième et le début du dix-neuvième siècle. Parmi ses publications : The Society of Prisoners. Anglo-French Wars and Incarceration in the Eighteenth Century (OUP, 2019) ; The Channel. England, France and the Construction of a Maritime Border in the Eighteenth Century (CUP, 2016).
Nombreuses invitations en tant que chercheur : Cornell, EHESS, Harvard, Paris I-Sorbonne, Sciences Po et Toronto. En 2014, Renaud Morieux a reçu le prix Philip Leverhulme pour l'histoire.
Dinah Ribard
directrice d'études en histoire
EHESS
Dinah Ribard est directrice d’études à l’EHESS et chercheuse au Centre de Recherches Historiques (CRH UMR 8558). Sa recherche porte sur la connaissance du travail, entre histoire et récits. Dinah Ribard n’oppose pas les deux termes, ni ne prétend combiner une étude des discours, des représentations, ou de l’expérience du travail à celle de ses évolutions. Elle s’intéresse aux sources diverses qu’ont produites entre époque moderne et début de l’époque contemporaine des faits de travail précis, discontinus, locaux, des événements, des situations, des configurations anciennes. Elle essaie de comprendre la transmission du sens qu’avaient des actes de travail passés. La question de l’écriture est centrale dans une telle recherche : ce qui se pense par écrit, ce qui se fait et ne se fait pas par écrit, et ce qui arrive aux écrits une fois qu’ils existent. Parmi ses publications : Histoire Littérature Témoignage. Écrire les malheurs du temps, Paris, Gallimard, Folio histoire, 2009, en collaboration avec Christian Jouhaud et Nicolas Schapira ; L'Historien et la littérature, Paris, La Découverte, coll. Repères, 2010, en collaboration avec Judith Lyon-Caen ; Le Menuisier de Nevers. Poésie ouvrière, fait littéraire et classes sociales (XVIIe-XIXe siècle), Paris, EHESS, Gallimard/ Seuil, coll. Hautes études, 2023.
Yves Sintomer
professeur en science politique
Université Paris 8
Yves Sintomer est professeur de science politique à l'université de Paris 8, chercheur au Centre de Recherches et d’Etudes Sociologiques et Politiques de Paris (CRESPPA), et docteur honoris causa de l’université de Liège. Il est aussi membre associé au Nuffield College, University of Oxford, à l’université de Neuchâtel et à l’université libre de Bruxelles.
Après des études dans les universités de Besançon, Paris 8 et Paris Nanterre, il est docteur en sciences politiques et sociales de l’Institut universitaire européen de Florence, et a séjourné durant une partie de son doctorat dans les universités de Francfort/Main et de Harvard. Il a passé une habilitation à diriger les recherches en sociologie à l’université de Paris V.
Actif dans l’espace public, il a notamment été l’un des fondateurs de la revue Mouvements et, durant longtemps, il a conseillé les Éditions La Découverte. Il intervient régulièrement dans la presse écrite et audiovisuelle.
Il a été directeur adjoint du Centre Marc Bloch (Berlin) entre 2006 et 2009, et membre senior de l’Institut Universitaire de France entre 2012 et 2017. Il a enseigné ou séjourné dans nombre d’universités étrangères, dont Yale, Harvard, University College London, Humboldt (Berlin), Goethe (Francfort/Main), Louvain-la-Neuve (Belgique), du Pays basque espagnol, Tsinghua (Pékin), Peking University.
Il a publié dans 20 langues de nombreux articles et ouvrages sur la question démocratique, sur la théorie critique, sur la sociologie en France et en Allemagne, ainsi que sur la représentation politique. Il a récemment publié The Government of Chance. Sortition and Democracy from Athens to the Present, Cambridge University Press. Il travaille actuellement à une histoire globale de la démocratie dans une perspective non occidentalo-centrée.
Kevin Walsh
professeur d'archéologie
Université de York
Kevin Walsh est archéologue du paysage/géoarchéologue. Il travaille sur l'histoire à long terme des interactions homme-environnement en Méditerranée et dans les Alpes. Il a été, avec des collaborateurs du CNRS, un pionnier de l'étude des interactions homme-paysage dans les Alpes françaises, en travaillant sur des sites et des archives paleoenvironnementales couvrant le Mésolithique jusqu'à la période post-médiévale. Un projet majeur, financé par le Arts and Humanities Research Council, et dont il est chercheur principal, étudie le développement du pastoralisme alpin. Son projet alpin le plus récent s'intitule Hidden Frontiers: Longitudinal Crop Trajectories in the Alpine Arc, financé par le Natural Environment Research Council, est mené conjointement avec Nathan Wales et Lara Gonzalez Carretero à York. Ce projet comprend l'étude génomique de graines provenant de villages lacustres alpins en vue d'évaluer l'importance relative des processus climatiques et culturels dans le développement de cultures clés.
Kevin Walsh est l'auteur de The Archaeology of Mediterranean Landscapes: Human-Environment Interaction from the Neolithic to the Roman Period (Cambridge University Press). Sa participation au projet TerrACE Archaeology and Culture in Europe est liée à ce travail. Il s'agit d'une subvention de cinq ans du Conseil européen de la recherche sous la direction de Tony Brown du University Museum de Tromsø. Le projet vise à appliquer des techniques géoarchéologiques et botaniques modernes (sedaDNA) à l'étude des terrasses agricoles à travers l'Europe pour découvrir comment et quand ces paysages ont été créés, ainsi que quelles cultures ont été cultivées dans ces paysages aménagés. Kevin Walsh est également co-éditeur de la revue Wiley, Geoarchaeology.
Anna C. Zielinska
maitresse de conférences en philosophie mroale, politique et philosophie du droit
Université de Lorraine
Anna C. Zielinska est une philosophe morale, politique et philosophe du droit, maîtresse de conférences à l'université de Lorraine, à Nancy et à Sciences Po Paris (campus européen franco-allemand de Nancy). Elle fait partie des Archives Henri Poincaré (UMR 7117), et est responsable de l'unité EDI (Égalité, diversité & inclusion) à la faculté des sciences humaines de son université.
Elle est membre de la Société française pour la philosophie et la théorie juridique et politique (et membre de son conseil d'administration depuis 2023), de la Société française de philosophie, de l'International Association for the Philosophy of Death and Dying, des comités de rédaction des revues Philosophia Scientae & Klesis, et du comité d'éthique du CHRU de Nancy.
Elle a récemment coédité un volume collectif Revisiting Stanley Milgram’s Experiment. What Lessons Can We Learn from It Today? avec Raphaël Kunstler et Pascal Ludwig (vol. 28 (2) de Philosophia Scientiae, juin 2024), et Praxeological Gestalts. Philosophy, Cognitive Science and Sociology Meet Gestalt Psychology, avec Phil Hutchinson et Doug Hardman (vol. 23 (3) de Philosophia Scientiae, oct 2022). Ses derniers articles portent sur la philanthropie sanitaire, la philosophie et la rhétorique autour des questions de la mort et du suicide, le réalisme scientifique de Ludwik Fleck et la levée des brevets sur les vaccins.