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Tourner un robinet, installer une boule de noël ou se brosser les cheveux sont des gestes simples de la vie quotidienne. Ils mettent néanmoins en jeu des mécanismes neurocognitifs, que Mathieu Lesourd, maître de conférences en neuropsychologie et psychologie cognitive (1), explore dans ses recherches. L’action REPRESACT (2) qu’il développe à la MSHE s’intéresse notamment aux représentations mentales qui sont activées lors de l’utilisation d’objets familiers. Pour comprendre la nature des processus qui sous-tendent les deux composants de l’action, que sont la saisie et la manipulation, le chercheur a développé une expérience comportementale à l’aide des outils de l’unité ESCCo (3) (Expérimentations pour les Sciences du Comportement et de la Cognition). La tâche, contrôlée par ordinateur, consiste pour les sujets à déterminer si les deux objets qu’ils voient à l’écran se saisissent de la même manière ou non et se manipulent de la même manière ou non. Le dispositif enregistre le temps de réponse et son exactitude. L’objectif ? Mesurer si le sujet accède plus rapidement aux représentations de la saisie qu’à celle de la manipulation ou inversement. Autrement dit, évaluer si les représentations de la saisie et de la manipulation sont distinctes ou encore si une hiérarchie entre elles est observable.
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« Je n’ai besoin, ni de prouver l’importance de mon sujet, ni d’en indiquer la division. Quand une question émane d’une société aussi savante on a rien à craindre des futilités : on peut sans hésiter se mettre au travail. » C’est ainsi qu’un compétiteur introduit la réflexion qu’il présente au concours de 1847 de l’Académie des sciences, belles lettres et arts de Besançon. Sa réponse fait partie d’un ensemble actuellement numérisé à la MSHE dans le cadre de la recherche « POLIAMOUR – Politiques de l’amour : théories et pratiques de l’attachement (XVIIIe-XIXe siècles) », portée par Sophie Audidière, maitresse de conférences en philosophie (1). L’action, à laquelle contribue une quinzaine de chercheurs en philosophie, histoire, sciences du langage, a pour objet les représentations et pratiques de l’attachement dans ses différentes formes : liens familiaux, amicaux, d’amour, de solidarité professionnelle ou communautaire… Il s’agit d’appréhender les transformations des mœurs, ce que les XVIIIe et XIXe siècles appelaient les « affections sociales », avec cette question centrale : la Révolution Française crée-t-elle une rupture ? Pour cela, les chercheurs prennent appui sur les concours de l’Académie de Besançon en comparant les réponses à des sujets voisins avant et après la Révolution Française.
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Fabien Gaveau, chercheur associé au laboratoire ARTEHIS (1), est l’auteur de Propriété, cadastre et usages locaux dans les campagnes françaises (1789-1960), qui vient de paraître aux Presses universitaires de Franche-Comté, dans le cadre de l’action « Norme et pratiques foncières et agricoles dans le monde » portée par Gérard Chouquer à la MSHE Ledoux. Dans cet ouvrage, Fabien Gaveau aborde en historien le droit de la propriété foncière rurale, dont il retrace les fondements et évolutions de la Révolution française jusqu’aux années 60. Ce faisant, il montre les écarts entre norme et pratiques effectives dans les campagnes, écarts qui participent de la fabrique même du droit.
Rencontre avec le chercheur.
Vous faites l’histoire de la propriété foncière rurale de la Révolution aux années 60. Pourquoi avez-vous retenu cette période précisément ?
Fabien Gaveau : La longue période retenue est celle durant laquelle la propriété du sol a bénéficié d’une force remarquable en France. La Révolution correspond à un bouleversement social, économique et culturel considérable. Ce qui fondait la France d’avant 1789 a été balayé et remplacé par l’affirmation de la liberté et de l’égalité de chacun face au droit. Autrement dit, la situation d’avant 1789, qui reposait sur l’idée qu’aucune terre n’était sans seigneur, est effacée. Chacun peut être pleinement propriétaire du sol. Mieux, c’est d’après la qualité de propriétaire, et selon le niveau de la contribution foncière payée par un propriétaire que la participation aux élections est définie, jusqu’en 1848.
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Pierre Pétrequin, directeur de recherche émérite au CNRS, et Anne-Marie Pétrequin, tous deux rattachés à la MSHE Ledoux, publient La Préhistoire du Jura et l’Europe néolithique en 100 mots-clés aux Presses universitaires de Franche-Comté, dans la collection des Cahiers de la MSHE. Dans cet ouvrage en trois volumes richement illustrés – que les PUFC ont choisi pour être la 1500e parution de l’éditeur – les chercheurs reviennent sur quarante-cinq années de recherche archéologique dans le Jura, notamment sur les sites de Clairvaux et de Chalain. A travers une documentation abondante, dix chapitres et cent mots-clés du vocabulaire archéologique, ils retracent l’histoire des premiers agriculteurs, entre 5300 et 2100 av. J.C., et dévoilent des sociétés complexes ouvertes sur l’Europe occidentale.
Rencontre avec les chercheurs.
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La MSHE Ledoux, avec sa plateforme technologique SHERPA, propose aux laboratoires fédérés un accès simplifié à des images de haute et très haute résolution spatiale via le dispositif DINAMIS (1).
Ce dernier prend la suite de dispositifs existants, tel GEOSUD, et offre un accès unifié à différents jeux d’imageries satellitaires : imageries commerciales optiques (Pléiades, Spot 6-7) et un bouquet d’images gratuites (Sentinel 2, archives Spot 1-5 du programme Spot World Heritage, archives du projet Kalidéos…).
DINAMIS propose en outre un service de programmation des satellites Pléiades ou Spot 6-7 et une application web permettant de transmettre les besoins d’imageries.
Ce dernier prend la suite de dispositifs existants, tel GEOSUD, et offre un accès unifié à différents jeux d’imageries satellitaires : imageries commerciales optiques (Pléiades, Spot 6-7) et un bouquet d’images gratuites (Sentinel 2, archives Spot 1-5 du programme Spot World Heritage, archives du projet Kalidéos…).
DINAMIS propose en outre un service de programmation des satellites Pléiades ou Spot 6-7 et une application web permettant de transmettre les besoins d’imageries.
La navigation dans le catalogue DINAMIS et la visualisation des données sur le site sont en accès libre. Leur téléchargement et les demandes d’acquisition nécessitent en revanche la création de comptes (par la structure et le chercheur).
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Penser et dire la ruse de guerre de l'Antiquité à la Renaissance vient de paraître aux Presses universitaires de Franche-Comté sous la direction de Michel Pretalli (1) dans le cadre de l’action de recherche « Ruse » qu’il développe à la MSHE depuis trois ans. L’ouvrage fait suite à un colloque pluridisciplinaire éponyme qui s’est tenu en 2018 consacré à la ruse militaire analysée à travers les discours.
Rencontre avec Michel Pretalli.
Rencontre avec Michel Pretalli.
Vous êtes responsable d’une action de recherche dont l’objet est la ruse. Comment s’est construit votre intérêt de chercheur pour la ruse ?
De façon assez naturelle, en fait : mon objet de recherche principal est la littérature militaire du XVIe siècle et l’on y rencontre de très nombreux stratagèmes, qui sont souvent ceux hérités d’auteurs grecs ou romains, tels que Frontin ou Polyen. La Renaissance, comme on le sait, est fondée sur une réappropriation de la culture antique, mais ce qui est peut-être un peu moins connu, c’est que le phénomène n’a pas concerné que les arts et les lettres, et la guerre fait justement partie des disciplines qui furent renouvelés – en partie – sous l’influence des modèles anciens. J’ai donc commencé à m’intéresser de plus près à la ruse et, au fil de mes lectures, il m’est très vite apparu qu’elle représentait un sujet absolument captivant et bien plus vaste que je ne l’avais pensé dans un premier temps, lorsque je la considérais uniquement par la lorgnette militaire.
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Fabien Knittel, chercheur en histoire contemporaine au Centre Lucien Febvre, vient de publier Agronomie et techniques laitières. Le cas des fruitières de l'Arc jurassien (1790-1914) aux éditions Classiques Garnier. Cet ouvrage, qui s’inscrit dans l’action « Hysam » (1) développée dans le pôle 3 de la MSHE, retrace le fonctionnement original des fruitières franc-comtoises et suisses, leurs transformations durant « un long XIXe siècle » et l’émergence de l’agronomie comme discipline scientifique.
Rencontre avec Fabien Knittel
Le XIXe siècle voit se transformer les fruitières, la place et le rôle du fruitier. Comment cela se passe-t-il ?
Fabien Knittel : Concernant les fruitières franc-comtoises et suisses il est indéniable que le XIXe siècle est marqué par une réelle dynamique, à la fois technique et économique. Les fruitières sont des « associations de prêt mutuel du lait » qui permettent aux paysans associés de fabriquer du fromage pour la vente. Il faut savoir que les fruitières correspondent à une organisation originale de la production fromagère fondée sur un modèle coopératif. Ces fruitières jurassiennes suscitent l’intérêt de certains membres de l’école sociétaire – disciples de Fourier que l’on appelle souvent « socialistes utopiques », expression qu’ils réfutent d’ailleurs – comme Max Buchon ou Wladimir Gagneur. Elles intéressent aussi certains agronomes − l’agronome genevois Charles Lullin par exemple − qui y voient des manières de faire, des techniques de fabrication et des pratiques agricoles et d’élevage qui les questionnent, qu’ils décrivent minutieusement et qu’ils cherchent aussi, parfois, à améliorer.
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Aglaé Navarre, doctorante en psychologie cognitive à la MSHE Ledoux, a reçu le premier prix du jury lors de la finale régionale du concours « Ma thèse en 180 secondes », le 23 mars 2021. Sa thèse s'inscrit dans l'action « Étude des biais cognitifs dans la prise de décision judiciaire », portée par André Didierjean dans le pôle 5 « Comportements, risques, santé ».
Voir la finale Bourgogne Franche Comté
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Et pourtant elles étaient là est le titre d’un documentaire réalisé sous la houlette de Marta Alvarez (1) par un collectif d’étudiants (2) de l’UFR SLHS et de cinéastes (Carolina Astudillo Muñoz, Jairo Boisier et Lucien Petitjean). La MSHE Ledoux, qui a prêté du matériel pour filmer et enregistrer, en est partenaire (3). Et pourtant elles étaient là interroge la mémoire des groupes Medvedkine et la place des femmes dans ce cinéma militant et dans la société des années 1960-1970. Son origine est à rechercher dans des collaborations antérieures entre Marta Alvarez et Carolina Astudillo mais aussi dans un constat : « bien qu’ils soient un référent pour les cinéphiles, les groupes Medvedkine ne sont pas connus de nos étudiantes et nos étudiants » note Marta Alvarez. Pour partir sur leur trace, le collectif rencontre trois femmes qui ont participé aux groupes : Dominique Bourgon, Suzanne Zedet et Annette Paléo. A travers elles, il s’agit de « mieux connaitre l’aventure Medvedkine et les expériences des femmes de cette époque » dit la voix off sur des images d’archive.
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Marie-Claude Maurel, géographe et directrice d’études à l’EHESS, publie Terre et propriété à l’est de l’Europe depuis 1990. Faisceau de droits, relations de pouvoir aux PUFC dans la collection des Cahiers de la MSHE (1). Dans cet ouvrage, l’auteure analyse, d’un point de vue à la fois historique, juridique, économique et politique, la transformation des régimes de propriété foncière dans l’Europe de l’Est après la chute des systèmes communistes.
Rencontre avec Marie-Claude Maurel.
Au tournant des années 1990, l’Europe de l’Est se tourne vers l’économie de marché et rétablit la propriété privée. Que se passe-t-il alors pour la propriété foncière et les structures agraires ?
Marie-Claude Maurel : Pour les campagnes, c’est un nouveau tournant dans une histoire marquée par les réformes agraires de la première moitié du XXe siècle, puis la collectivisation de l’agriculture dans les années 1950. Le passage à l’économie de marché et le rétablissement de la propriété privée impliquent le démantèlement du modèle collectiviste fondé sur l’appropriation collective de la terre et des moyens de production, et leur gestion administrée dans le cadre de très grandes exploitations agricoles, fermes d’État et coopératives de production. Engagé sous la forme d’un mouvement de privatisation de la terre, le démontage du modèle collectiviste ouvre un temps de transformation des régimes de propriété foncière et de recomposition des formes d’exploitation de la terre, étendu sur trois décennies.
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Les révolutions du commerce. France, XVIIIe-XXIe siècle vient de paraître aux Presses universitaires de Franche-Comté dans la collection des Cahiers de la MSHE, sous la direction de Jean-Claude Daumas, professeur émérite d’histoire économique et membre honoraire de l’Institut universitaire de France. Jean-Claude Daumas a dirigé depuis 2015 le programme de recherche « Métamorphoses du commerce et régimes de consommation (France, XVIIIe-XXIe siècle) » dans le pôle 3 « Nomes, pratiques et savoirs » de la MSHE, qui a réuni les principaux spécialistes français de l’histoire du commerce.
Rencontre avec Jean-Claude Daumas.
Quelles sont les grandes innovations qui ont marqué l’histoire du commerce ?
Jean-Claude Dumas : L’histoire du commerce est marquée par d’innombrables innovations mais rares sont celles qui ont bouleversé le paysage commercial. Seuls les grands magasins sous le Second Empire et les grandes surfaces durant les Trente Glorieuses ont marqué des étapes décisives dans le processus de modernisation du commerce. Si, dans les deux cas, on peut parler de révolution commerciale, c’est parce que, en abaissant les prix, ces nouveaux formats commerciaux ont permis d’élargir la consommation à de nouvelles clientèles. Les grands magasins ont transformé en marchandises tout l’art de vivre bourgeois en étendant progressivement leur clientèle des classes supérieures aux classes moyennes. Quant aux grandes surfaces, elles ont constitué le volet social du fordisme en vendant en masse ce que l’on produisait en masse.
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Le 3 septembre 2020, Inès Pactat a soutenu sa thèse en archéologie et archéométrie intitulée « L’activité verrière en France du VIIIe au XIe siècle. Résilience et mutations d’une production artisanale » (1). La recherche, qui a bénéficié d’un financement de la Région Franche-Comté de 2012 à 2015, a été conduite sous la direction de François Favory puis de Philippe Barral et la co-direction de Danièle Foy. Elle s’inscrit dans l’action « ArchaeDyn » au sein du pôle 1 « Dynamiques territoriales » de la MSHE.
Inès Pactat s’est intéressée aux mutations qu’a connu l’artisanat du verre au haut Moyen Âge. Le verre – premier matériau de synthèse inventé par l’homme – était depuis l’Antiquité produit dans des ateliers primaires au Proche-Orient et exporté sous forme de lingots en Occident où il était refondu et travaillé par des artisans verriers. À l’époque médiévale, cette chaîne de production se transforme et finit par être entièrement exécutée dans les ateliers occidentaux. Ce changement impacte la composition du verre : le natron utilisé au Proche-Orient disparaît progressivement pour laisser place à d’autres composants. « Au Moyen Âge, se met en place un nouveau système de production, situé entièrement en Occident, – explique Inès Pactat – dans lequel les artisans utilisent des ressources locales et mettent au point de nouvelles recettes de fabrication. C’est ainsi que les cendres de plantes deviennent un composant essentiel du verre médiéval. » Si cette mutation technologique avait été constatée par les archéologues, elle était en revanche très peu documentée. « On ne savait pas comment elle s’était opérée. Je me suis attachée à comprendre les conditions de cette mutation et ses influences sur la production du verre et l’artisanat verrier. » - poursuit la jeune chercheuse.
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Le verre du VIIIe au XVIe siècle en Europe occidentale vient de paraître aux Presses universitaires de Franche-Comté dans la collection des Cahiers de la MSHE sous la direction d’Inès Pactat et de Claudine Munier. Il s’agit des actes du 8e colloque international de l’Association française pour l’archéologie du verre (AFAV), qui s’est tenu à Besançon en décembre 2016 (1). Le colloque avait réuni des spécialistes de verre médiéval - archéologues, historiens, archéomètres, mais aussi verriers et restaurateurs-conservateurs – venus de dix pays.
Rencontre avec Inès Pactat, doctorante à la MSHE en archéologie et ingénieure en archéométrie à l’Iramat-Centre Ernest-Babelon à Orléans (2), et Claudine Munier, archéologue au service commun d’archéologie préventive de la Ville de Besançon et présidente de l’AFAV.
Quel intérêt spécifique représente le verre pour la connaissance des sociétés médiévales ?
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La plate-forme de bibliographies analytiques SIPS – Système d’information en philosophie des Sciences – portée par le laboratoire Logiques de l’Agir à la MSHE (1), a fait l’objet d’une refondation en 2019. Des évolutions techniques étaient alors prévues pour offrir un outil plus performant aux chercheurs ou public curieux de la philosophie des sciences. Florian Wiedenkeller, étudiant en informatique à l’université de Franche-Comté, a réalisé les développements appropriés au cours d’un stage de 15 semaines, suivi par Arnaud Macé, directeur du laboratoire et Fabien Ferri, responsable éditorial du SIPS.
Les principaux développements réalisés :
Pour le visiteur du site
Introduction d’un affichage dynamique des métadonnées dans les notices consultables en ligne permettant de les faire apparaître partiellement ou dans leur intégralité.
Moteur de recherche des notices
- Introduction des opérateurs booléens dans la recherche avancée (ET, OU, SAUF)
- Introduction de la fonctionnalité d’auto-complétion dans tous les champs de la recherche avancée (auteur, titre, éditeur, collection, etc.) afin de diriger et accélérer la recherche de l’internaute
Bases de données des références et notices bibliographiques
Nettoyage de l’index multilingue (de 4000 termes), afin de réduire le nombre de mots-clefs et préparer leur mise en conformité avec les référentiels extérieurs adéquats, qu’il va désormais s’agir de déterminer.
Pour l’administrateur
- Simplification de la saisie des notices
- Intégration d’un éditeur de contenu wysiwyg
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Les Encyclopédismes en France à l’ère des révolutions (1789-1850) vient de paraître aux Presses universitaires de Franche-Comté dans la collection des Cahiers de la MSHE (Archives de l'imaginaire social) sous la direction de Vincent Bourdeau, Jean-Luc Chappey et Julien Vincent (1). L’ouvrage s’inscrit dans l’action de recherche « Encyclopédisme et politique à l'ère des révolutions » poursuivie par une enquête sur l'Encyclopédie Nouvelle de Reynaud et Leroux menée conjointement par Aurélien Aramini et Vincent Bourdeau au sein du pôle 3 « Normes, pratiques, savoirs » de la MSHE.
Vincent Bourdeau présente ces travaux.
Vincent Bourdeau présente ces travaux.
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La transition socioécologique implique nombre de changements individuels et collectifs. Y sommes-nous prêts ? Sommes-nous prêts à modifier nos modes de vie et d’activité ? Quelles actions et politiques publiques sont nécessaires ? C’est l’objet de l’étude actuellement menée en Bourgogne-Franche-Comté sous la conduite scientifique de Cyril Masselot, responsable de l’Observatoire de la transition socioécologique (OTSE) (1) - étude financée par la Région Bourgogne-Franche-Comté.
L’OTSE a été officiellement lancé à la MSHE Ledoux le 21 septembre 2017 (2). Son objectif est de produire un diagnostic de résilience des territoires et d’évaluer les capacités, notamment, des populations à s’adapter aux mutations environnementales, économiques, culturelles, sociales. Il se veut en outre un outil d’accompagnement des changements et d’aide à la décision pour les territoires, qu’il s’agisse de la région, des communautés d’agglomération ou des communes. À la fois observateur et acteur de la transition, l’OTSE œuvre en prenant appui sur des enquêtes de terrain, des cartes thématiques et des ateliers.
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Les incendies de végétation font partie intégrante de la dynamique naturelle des écosystèmes terrestres. Depuis des millénaires le feu contribue à façonner les environnements. Les groupes humains l’utilisent depuis la Préhistoire par exemple pour défricher des espaces ou entretenir des pâtures. Étudier l’histoire du feu permet de documenter ses impacts sur les écosystèmes. Et c’est à cet objectif que concourt la base de données Global Paleofire Database qui est désormais hébergée à la MSHE Ledoux, après plusieurs années chez un prestataire privé.
La Global Paleofire Database contient environ un millier d'archives temporelles de l'histoire des feux, qui représentent autant de sites d'études répartis à la surface du globe terrestre. Ces séries chronologiques sont construites à partir d'indicateurs sédimentaires (par exemple des charbons de bois microscopiques) des feux passés et documentent les 100 mille dernières années de l'histoire de la terre - la majorité des données concernent les 10 derniers millénaires soit depuis la naissance de l'agriculture et l'utilisation du feu dans les pratiques agro-pastorales. La base contient actuellement 172 000 observations et mesures, offrant ainsi à la communauté scientifique matière à explorer les relations entre feu, activités humaines, climat et écosystèmes, sur différentes échelles d’espace et de temps.
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Un canif gallo-romain a été numérisé à la plateforme technologique SHERPA de la MSHE dans le cadre d’un partenariat avec la Ville de Besançon et le musée des beaux-arts et d’archéologie (MBAA). Cet objet exceptionnel a été mis au jour lors de la fouille archéologique aux Passages Pasteur à Besançon (1) et sera l’une des pièces maîtresses d’une exposition en préparation au musée des beaux-arts et d’archéologie. La Direction du patrimoine historique de la ville de Besançon et le MBAA, tous deux organisateurs de l’exposition, se sont attachés les compétences de la plateforme SHERPA pour modéliser le couteau en 3D. Cela dans un double objectif : d’une part permettre au public de manipuler virtuellement le couteau à partir d’une borne interactive ou de tablettes tactiles et d’autre part exécuter des moulages et impressions 3D. La numérisation permettra en outre l’étude et la documentation de l'objet sans avoir à le manipuler. « SHERPA intervient sur la numérisation et la réalisation du modèle 3D – explique Matthieu Thivet, ingénieur de recherche au laboratoire Chrono-environnement et référent de l’unité GeoBFC (2), en charge du projet – nous avons le matériel et les compétences pour de tels objets, de petites tailles et très complexes ». Petit : le couteau mesure 8,5 centimètres. Complexe : son manche en ivoire est sculpté en rond de bosse à l’effigie d’un gladiateur, sa lame en fer est pliée et repose sur une mitre en argent. « Il appartenait probablement à un riche citoyen qui s’est offert un canif sculpté par un artiste » poursuit Matthieu Thivet.
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Tous les belfortains connaissent Techn’hom, ce parc d’activité économique de plus de 100 hectares installé à proximité du centre de la ville. Mais connaissent-ils son histoire et l’histoire des sites industriels qui l’ont précédé ? Retracer les évolutions urbanistique, architecturale, technique, démographique et sociale de ce quartier est l’objectif de l’action « Techn’hom time machine » (TTM) portée par Marina Gasnier (1) à la MSHE Ledoux. Il s’agit de les retracer et d’en rendre compte à travers une reconstitution numérique spatio-temporelle en 3D. L’action TTM se situe résolument dans le domaine des humanités numériques.
Pour commencer, Marina Gasnier a choisi le site de l’ancienne filature DMC – entreprise implantée en 1879 et en activité à Belfort jusqu’en 1960, avant d’être vendue à la compagnie BULL. Une équipe de chercheuses et ingénieur (2) a entrepris en janvier 2020 les premières acquisitions numériques à l’aide d’un scanner 3D (3). Celles-ci ont été effectuées au premier étage de l’ancien atelier de retordage datant de 1928, actuellement inoccupé et relativement inchangé depuis le départ des dernières entreprises au début des années 2000.
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La plateforme technologique SHERPA (1) de la MSHE se dote de nouveaux matériels d’électrophysiologie humaine, grâce à un financement de la Région Bourgogne-Franche-Comté (2). Destiné à l’unité fonctionnelle ESCCo, dédiée aux sciences du comportement et de la cognition, le système Biosemi ActiveTwo de Neurospec permet l’enregistrement de signaux électriques cérébraux et musculaires.
L’unité ESCCo offre aux chercheurs matériels et espaces pour concevoir des expériences informatisées. Les équipements déjà disponibles permettent de présenter une grande variété de stimuli aux organes sensoriels des sujets testés et d’enregistrer leurs réponses comportementales et psychophysiologiques, par exemple mouvements des yeux, fréquence cardiaque, temps de réaction. Le système Biosemi ActiveTwo procurera des indices supplémentaires sur les processus cognitifs engagés dans la réalisation des tâches. L’électroencéphalographie (EEG) mesure et enregistre l’activité électrique de certains types de neurones avec une grande précision temporelle à l’aide d’un casque doté de 64 électrodes positionnées selon des conventions internationales.
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Boris Vannière, directeur de recherche CNRS au laboratoire Chrono-environnement, est à la tête d’un groupe de recherche international et responsable de l’action « ENVILEG » (1) à la MSHE portant sur l’héritage environnemental des grandes transitions socioécologiques en Europe. Le groupe a bénéficié entre autres d’un financement de la Région Franche-Comté de 2016 à 2019. Rencontre avec le chercheur.
Les grandes transitions socioécologiques sont au cœur de votre projet de recherche, de quoi s’agit-il exactement ?
Boris Vannière : On parle beaucoup de l’anthropocène, dans les médias notamment. On assiste à une prise de conscience de l’action de l’homme sur la planète, au point de proposer de renommer la période géologique actuelle par cette caractéristique : celle de ce nouvel acteur de dimension planétaire qu’est l’homme. Le début de l’anthropocène est encore discuté et nous manquons certainement du recul nécessaire pour définir au mieux ce qui est sans aucun doute une période de transition dans l'histoire de la terre pouvant aboutir à une crise globale et possiblement à un changement d'ère. A propos de transition, un récent article paru dans Science (2) montre qu’à l’échelle du globe une bascule s’opère déjà il y a 3000 ans. A ce moment-là, c’est un impact global de l’homme sur la planète qui est proposé. Mais avant, l’action de l’homme a commencé progressivement. Il y a eu des grandes étapes de transformation du milieu par l’homme, avec les transformations des sociétés et des modes de vie depuis le passage du chasseur-cueilleur à l’éleveur jusqu’à aujourd’hui.
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Le colloque « Fins de vie plurielles, identités, conscience de la mort et démocratie » s’est tenu les 4 et 5 novembre 2019 à la MSHE. Il était organisé par Sarah Carvallo, professeur de philosophie au laboratoire Logiques de l’Agir, en partenariat avec la Plateforme nationale pour la recherche sur la fin de vie. Le colloque s’inscrit dans l’action de recherche « Humanités médicales » que porte Sarah Carvallo dans le pôle 3 « Normes, pratiques et savoirs » de la MSHE Ledoux. Il visait à comprendre comment faire droit à des logiques de fin de vie plurielles. Cette perspective permet de revisiter le modèle dominant de l’agent rationnel ou de l’individu autonome et performant en interrogeant ce que cette période de la vie peut enseigner aux autres générations pour les moments de vie en santé, en éducation ou au travail. Elle permet également d’interroger le rôle de la médecine et de l’État en ce qu’ils transmettent à travers leur offre de soin ou plans d’action une vision de la personne qui risque d’être partiale et normative.
Les interventions et discussions des deux journées ont ainsi examiné différentes questions : quelle est la spécificité de l’expérience de fin de vie et comment en comprendre la valeur ? En quoi la conscience de la mort et la pluralité des postures permettent-elles de mieux analyser les enjeux de cette expérience de vie et de revisiter le statut de la personne vivante qui la sous-tend dans le cadre de la démocratie ? Comment garantir l’impartialité du cadre épistémique, théorique et pratique où se déploient les fins de vie ?
Les interventions et discussions des deux journées ont ainsi examiné différentes questions : quelle est la spécificité de l’expérience de fin de vie et comment en comprendre la valeur ? En quoi la conscience de la mort et la pluralité des postures permettent-elles de mieux analyser les enjeux de cette expérience de vie et de revisiter le statut de la personne vivante qui la sous-tend dans le cadre de la démocratie ? Comment garantir l’impartialité du cadre épistémique, théorique et pratique où se déploient les fins de vie ?
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SIPS – pour Système d’Information en Philosophie des Sciences – est une plate-forme originale, en libre accès sur internet et entièrement gratuite, qui présente des bibliographies analytiques en philosophie des sciences. Elle offre des notices rendant compte précisément du contenu de la ressource documentaire et permet de générer automatiquement des bibliographies à partir de mots-clés ou des métadonnées (nom d’auteur, éditeur, collection…). La première version de la plate-forme a été mise en ligne par le laboratoire Logiques de l’Agir de l’UFC en 2011, dans le cadre du pôle 3 « Normes, pratiques, savoirs » de la MSHE Ledoux (1). Elle vient de faire peau neuve, avec une nouvelle interface utilisateur, une nouvelle gouvernance et une définition élargie de la philosophie des sciences.
Le projet bibliographique à l’origine de SIPS prend d’abord la forme d’une revue : Bibliographie de la philosophie, qui paraît de 1937 à 2005. Le Centre de documentation et de bibliographie philosophiques (CDBP), créé en 1959, avant d’être intégré en 1991 au laboratoire Logiques de l’Agir, est l’un des deux centres français de traitement des données bibliographiques alimentant la revue. « Mais au tournant du XXIe siècle, le projet s’essouffle – explique Arnaud Macé, directeur du laboratoire Logiques de l’Agir. Le format papier de la revue est dépassé et la production philosophique est devenue pléthorique, il est impossible de la recenser de manière exhaustive. » Face à ce constat, Thierry Martin, alors directeur du laboratoire, propose de revoir le projet initial, d’une part en abandonnant l’aspect généraliste de la revue pour se centrer sur un champ précis de la philosophie, en l’occurrence la philosophie des sciences dont il est spécialiste, et d’autre part en passant au support numérique. SIPS est né ! Pour nourrir la base en références et notices bibliographiques – relatives pour l’essentiel à des ouvrages – Thierry Martin constitue un comité scientifique composé de chercheurs nationaux et internationaux. L’idée fondatrice de la plate-forme est de mettre à disposition des notices bibliographiques analytiques, qui soient adossées aux recherches en philosophie des sciences. Les spécialistes du domaine partout dans le monde sont donc invités à produire les notices des ouvrages auxquels ils ont recours dans leurs propres travaux.
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Laurence Picard et Marie Mazerolle, enseignantes-chercheuses au Laboratoire de psychologie, ont organisé une rencontre scientifique le 2 octobre 2019, dans le cadre de l’action de recherche « Déterminants sociaux de l’apprentissage », portée par Marie Mazerolle dans le pôle 5 « Comportements, risques, santé » de la MSHE Ledoux. La rencontre était consacrée aux effets du vieillissement normal et pathologique, dans une perspective théorique et appliquée. Des spécialistes nationaux et internationaux, chercheurs en psychologie cognitive et en neuropsychologie, sont venus présenter leurs travaux : Pascale Piolino, professeure à l’université Paris Descartes, Hanna Chainay, professeure à l’université Lyon Lumière, Laurence Taconnat, professeure à l’université de Poitiers, Mathieu Lesourd, maître de conférences à l’université de Franche-Comté et Ayanna Thomas, professeure à l’université de Tufts aux États-Unis, accueillie pendant un mois en séjour de professeure invitée à l’université de Franche-Comté. Les conférences ont offert une vision plurielle et documentée du vieillissement à un public composé d’étudiants, de chercheurs, cliniciens, professionnels de santé et grand public.
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Tristan Millot, professeur de psychologie à l’université du Quebec, a été invité par le Laboratoire de psychologie à donner une conférence sur ses travaux de recherche autour des traumas psychologiques (1). La conférence, qui s’est tenue le 19 septembre 2019, s’inscrit dans l’action « Vulnérabilités des familles et des enfants en protection de l’enfance » portée par Michel Boutanquoi dans le pôle 3 « Normes, pratiques et savoirs » de la MSHE. Elle a réuni des chercheurs, des étudiants et nombre de professionnels travaillant dans des institutions éducatives.
Tristan Milot a dans un premier temps présenté des éléments conceptuels sur les traumas psychologiques. Il a ainsi distingué les traumas dits « de type 1 », liés par exemple à une agression et dont les conséquences peuvent être un trouble de stress post-traumatique, et les traumas dits « de type 2 », liés à des épreuves répétées sur une longue durée (tels les abus sexuels, violences, négligences), qui affectent le développement de manière complexe et envahissante. Ces traumas sont la cause de difficultés d’adaptation psychosociale, de troubles mentaux. Les enfants, les adolescents qui ont subi ces traumas présentent des risques élevés de « revictimisation », de « retraumatisation ».
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Les recherches sur le rôle des émotions dans la réussite scolaire des élèves sont en plein essor. Elles montrent notamment que savoir réguler ses émotions est une compétence clé, qui intervient aussi bien dans la réalisation de tâches scolaires et d’apprentissage – par exemple pour faire face à une situation nouvelle possiblement déstabilisante – que dans les comportements attendus à l’école de la part des élèves : coopération, écoute, gestion non violente des conflits… Le projet de Violaine Kubiszewski (1) et Damien Gabriel (2), « Étude de la régulation émotionnelle en milieu scolaire par un dispositif de neurofeedback : première évaluation de faisabilité », lauréat de l’appel à projets MSHE 2019 (3), se situe dans ce champ. Il consiste à explorer l’utilisation d’une technologie de neurofeedback pour aider les élèves à prendre conscience de leurs capacités de régulation émotionnelle et les développer.
Cette technologie repose sur un électroencéphalographe portatif, qui capte des ondes cérébrales caractéristiques de certaines émotions et qui permet en temps réel de restituer ces émotions sous une forme « artistique et visuelle », explique Violaine Kubiszewski. Concrètement, le sujet est équipé d’un casque permettant de recueillir les ondes cérébrales et il visualise à l’aide de billes sur un écran d’ordinateur sa capacité à contrôler ses émotions : les billes évoluent par exemple de manière anarchique dans le cercle, et à mesure que le sujet parvient à se mettre dans l’état émotionnel visé, les billes s’agglomèrent au centre du cercle.
Cette technologie repose sur un électroencéphalographe portatif, qui capte des ondes cérébrales caractéristiques de certaines émotions et qui permet en temps réel de restituer ces émotions sous une forme « artistique et visuelle », explique Violaine Kubiszewski. Concrètement, le sujet est équipé d’un casque permettant de recueillir les ondes cérébrales et il visualise à l’aide de billes sur un écran d’ordinateur sa capacité à contrôler ses émotions : les billes évoluent par exemple de manière anarchique dans le cercle, et à mesure que le sujet parvient à se mettre dans l’état émotionnel visé, les billes s’agglomèrent au centre du cercle.
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Maxime Kaci, maître de conférences en histoire contemporaine actuellement en délégation CNRS à la MSHE Ledoux, a organisé les 6 et 7 juin 2019 les journées d’étude « Frontières en mutation : vivre et utiliser les transformations territoriales (XIV-XXIe siècle) », avec le soutien de la MSHE dans le cadre de son appel à projets 2019 « Soutien aux SHS » et du Centre Lucien Febvre. Ces journées s’inscrivent dans l’action de recherche « Frontières » portée par Maxime Kaci au sein du pôle 1 « Dynamiques territoriales » de la MSHE Ledoux. Depuis 2015 Maxime Kaci conduit des travaux sur le changement de nature des délimitations territoriales et ses implications culturelles et sociales en Europe du XIVe siècle à nos jours. Une première phase a permis de réunir un collectif de chercheurs en histoire, géographie, sociologie et sciences politiques pour comparer les effets induits par les évolutions de deux délimitations territoriales contiguës qui épousent des trajectoires opposées : celle entre Bourgogne et Franche-Comté qui disparaît progressivement et celle entre France et Suisse où s’affirme l’une des dernières frontières entre la France et un État non adhérent de l’Union européenne. Ce travail vient de déboucher sur la publication d’un ouvrage dans la collection des Cahiers de la MSHE : Deux frontières aux destins croisés ? Étude interdisciplinaire et comparative des délimitations territoriales entre la France et la Suisse, entre la Bourgogne et la Franche-Comté (XIVe-XXIe siècle) sous la direction de Benjamin Castets Fontaine, Maxime Kaci, Jérôme Loiseau et Alexandre Moine.
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110 heures d’enregistrement audio, 2 100 pages d’entretiens retranscrits, un tapuscrit en 2 tomes, plusieurs centaines de feuillets manuscrits, des dossiers de presse, des courriers, des carnets, des photos… Ce sont les archives de l’ouvrage de Jean-Paul Goux Mémoires de l’enclave paru aux éditions Mazarine en 1986. Une partie d’entre elles est actuellement numérisée à la MSHE Ledoux, dans le cadre du programme « AME » porté par Andrée Chauvin en réponse à l’appel à projets « Transmission, travail, pouvoirs » 2019 (1).
Tout commence en 2016 avec un projet pédagogique et de recherche consacré aux mémoires ouvrières en Franche-Comté. Le projet est conduit dans le cadre de la licence de sciences du langage par Sandra Nossik, Virginie Lethier et Marion Bendinelli, enseignantes-chercheuses et membres du laboratoire ELLIADD. Les étudiants de licence mènent des entretiens auprès d’ouvriers et ouvrières à la retraite ; une série de conférences est organisée, au cours de laquelle interviennent des historiens, des sociologues, des linguistes… En 2017, l’écrivain Jean-Paul Goux est invité à donner une conférence sur les Mémoires de l’enclave (récits d’industrie). Il retrace notamment le travail de préparation, avec la masse de documents collectés, les cassettes de 90 minutes contenant les entretiens avec les ouvriers. Car Mémoires de l’enclave résulte de deux ans d’enquête menée par Jean-Paul Goux en 1983-84 dans le Pays de Montbéliard, qu’il nomme « l’Enclave », auprès d’ouvriers et ouvrières, retraités pour la plupart.
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Michel Pretalli, maître de conférences en études italiennes à l’Institut des Sciences et Techniques de l’Antiquité (ISTA) a organisé les 11 et 12 avril 2019 un colloque international où l’attention était portée sur les liens que la ruse entretient avec la magie depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours. Ce colloque représente la seconde initiative (1) de l’action « Ruse » portée par Michel Pretalli à la MSHE Ledoux, un projet qui vise à éclairer étape par étape les multiples facettes de cet objet d’étude aussi fascinant que complexe. En effet, la ruse se manifeste dans presque toutes les activités humaines : elle peut être définie comme une forme d’intelligence permettant de résoudre une situation problématique ou – comme l’a montré le colloque précédent sur les ruses militaires – de prendre un avantage sur un adversaire sans miser sur la force.
Les onze communications du colloque d’avril 2019, présentées par des spécialistes venant d’universités françaises et étrangères devant un public composé de chercheurs, d’étudiants mais aussi d’amateurs, représentent le fruit d’une réflexion menée à travers des regards disciplinaires variés (histoire, philosophie, langues et littératures, psychologie cognitive).
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Mobilités dans l’espace migratoire Algérie France Canada (1) vient de paraître sous la direction de Nathalie Thamin, Mohammed Zakaria Ali-Bencherif, Anne-Sophie Calinon, Azzeddine Mahieddine et Katja Ploog. Ces chercheuses françaises et chercheurs algériens, spécialistes de sociolinguistique, collaborent de longue date. Depuis 2014 notamment, l'équipe conduit une recherche, portée à la MSHE Ledoux par Anne-Sophie Calinon, sur les dynamiques spatiales et langagières à l’œuvre dans les migrations des étudiants magrébins vers la France ou le Canada (2). La parution de l’ouvrage, qui fait suite à un colloque organisé par les cinq chercheurs en 2016 (3), est l’occasion de revenir sur ce travail de recherche toujours en cours.
L’ambition des chercheurs est de saisir la mobilité étudiante sous ses différentes facettes, sociale, individuelle, avec une attention particulière accordée à la langue. Comment se construisent les choix et les trajectoires de mobilité ? Quelles influences ces migrations ont-elles sur la langue parlée par les étudiants ? L’espace étudié – principalement constitué du Maghreb (Algérie, Tunisie, Maroc), de la France et du Canada – présente l’intérêt d’avoir une langue partagée et une histoire commune. Comment le français est-il utilisé, par exemple au regard des variétés du français du Maghreb ?
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Le séminaire « Revitalisation et mutations territoriales », qui s’est tenu le 4 février 2019, s’inscrit dans l’action ORTEP Revitalisation dans le pôle 1 « Dynamiques territoriales » de la MSHE Ledoux. Il était organisé par Nathalie Kroichvili, économiste et responsable de l’opération « Dynamique territoriale et schéma de revitalisation du bassin d’emploi de Belfort » dans l’action ORTEP, Nastasya Winckel, doctorante en économie (1) et Laure Nuninger, archéologue et coordinatrice du pôle 1.
C’est sous la forme originale d’une lecture collective et pluridisciplinaire de quatre articles scientifiques que s’est organisé ce séminaire, dans la continuité d’une première édition sur le concept de « path-dependency » (dépendance au sentier) qui a eu lieu le 6 février 2018. Ces deux séminaires s’intègrent dans une dynamique plus large de réflexion théorique sur les territoires et visent à renforcer les discussions interdisciplinaires entre chercheurs sur les questions de mutations territoriales, au sein de la MSHE et des laboratoires fédérés. Le séminaire « Revitalisation et mutations territoriales » a rassemblé des participants (chargés de recherche, maître de conférences, professeurs et une doctorante) venant de disciplines variées (archéologie, économie, géographie, sociologie, philosophie, histoire). Tous avaient au préalable reçu les quatre articles (2) publiés par des auteurs extérieurs aux participants. Ces derniers s’étaient engagés à les lire avant le séminaire, afin de rendre fructueux les échanges.
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Nicolas Gutehrlé, titulaire d’un master en traitement automatique des langues, a rejoint la MSHE Ledoux comme ingénieur pour six mois dans le cadre de l’action ORTEP Revitalisation. Son travail, qui a débuté en septembre 2018, s’inscrit plus particulièrement dans l’opération transversale de l’ORTEP « Observer et accompagner la revitalisation : une approche par le patrimoine numérique ». Cette dernière vise à développer des méthodes, protocoles et outils adaptés à la sauvegarde, l’exploitation et la valorisation du patrimoine numérique régional. La mission confiée à Nicolas Gutehrlé, menée en collaboration avec Virginie Lethier du laboratoire ELLIADD (1), est d’explorer des méthodes automatisées permettant de projeter sur une carte les toponymes d’un texte, c’est-à-dire les noms de lieux qui y sont cités. Par « lieu », il faut entendre les commune, quartier, rue… mais aussi les lieux naturels (telle une colline) ou les monuments (fontaine, église…) pour peu qu’ils soient identifiés par un nom propre. Cela suppose donc, dans la masse d’informations que contient un texte, de repérer les toponymes, de les extraire pour ensuite les associer à des données géolocalisées – le tout de manière automatique.
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Depuis la Préhistoire, les groupes humains agissent sur les espaces dans lesquels ils vivent. Le feu a été l’un des principaux outils permettant d’adapter l’environnement à leurs besoins. Depuis quand les régimes de feux sont-ils conduits par l'homme et quelles en sont les conséquences ? Les pratiques agropastorales modifient la biodiversité des écosystèmes. Comment activités humaines et biodiversité interagissent-elles sur le très long terme ? Depuis l'invention de l'agriculture au Néolithique, l’homme utilisateur du feu dégrade-t-il la biodiversité ?
Ces questions sont au centre du travail mené à la MSHE Ledoux par Simon Connor et Boris Vannière. Boris Vannière est directeur de recherche CNRS au laboratoire Chrono-environnement et coordinateur du pôle 2 « Interactions homme – environnement » de la MSHE. Il a invité Simon Connor, de l’université de Melbourne en Australie, pour un séjour scientifique d’un an, financé par la région Bourgogne-Franche-Comté. Simon Connor, chercheur en géographie et en sciences de la vie, est spécialiste des interactions entre l’homme et la végétation. Son séjour, qui a débuté en janvier 2018, s’est effectué dans le cadre du « Groupe de recherche international sur la construction des paysages en Europe et le rôle des activités humaines », piloté par Boris Vannière au sein du pôle 2.
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Maxime Kaci, maître de conférences en histoire contemporaine à l’université Bourgogne-Franche-Comté, est accueilli à la MSHE Ledoux en délégation CNRS depuis le 1er septembre 2018. Pendant un an, il pourra se consacrer aux travaux de recherche qu’il a engagés à la MSHE avec l’action « Frontière – les changements de nature des délimitations territoriales et leurs effets sur l’organisation des sociétés en Europe (XIV-XXIe siècle) ». Spécialiste de la Révolution française et de l’Empire, périodes qui voient les frontières se redessiner en Europe, Maxime Kaci saisit l’intérêt d’une approche interdisciplinaire de la thématique lors de son parcours doctoral à Lille. Depuis, il n’a de cesse de faire dialoguer les disciplines – géographie, histoire, sociologie, sciences politiques… – pour mieux appréhender ce qui se joue aux frontières, les évolutions qu’elles connaissent et les effets qu’elles induisent. En effet, Maxime Kaci s’intéresse particulièrement aux transformations des délimitations territoriales et à leurs effets sur les sociétés, les populations transfrontalières, leurs comportements, leurs sentiments d’appartenance…
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La MSHE a accueilli le 31 mai 2018 les élèves de la classe de première ES (Économique et Social) du lycée Victor Considérant de Salins-les-Bains. Cette journée passée à la MSHE est pour les lycéens l’aboutissement d’un travail qu’ils ont réalisé tout au long de l’année en lien avec le programme de revitalisation « Salins 2025 ». Ce dernier porté par la ville de Salins-les-Bains fait l’objet d’un accompagnement par des chercheurs de la MSHE (1) qui ont proposé d’adjoindre les lycéens à l’un des groupes de co-construction citoyenne de la revitalisation, celui centré sur les vitrines désaffectées. De novembre 2017 à mai 2018, sous l’égide de leur professeur d’histoire-géographie Florie Cuinet, les lycéens ont donc imaginé des projets visant à animer ces vitrines. L’objectif qui leur était assigné était de faire vivre les vitrines durant la vacance, de les rendre attractives pour qu’elles retrouvent une nouvelle activité, commerciale ou associative... Les chercheurs sont allés plusieurs fois à la rencontre des lycéens pour suivre et conseiller l’élaboration des projets, sans toutefois intervenir sur les idées qu’ils souhaitaient mettre au cœur de leur projet.
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Les paysages que nous connaissons aujourd’hui sont le résultat de dynamiques nombreuses, notamment humaines, et très anciennes, remontant à plusieurs millénaires. Comprendre comment se sont organisées ces dynamiques dans la longue durée et comment elles façonnent l’espace est au centre des travaux de Philip Verhagen et Laure Nuninger. Philip Verhagen est professeur en archéologie spatiale et chercheur au laboratoire CLUE+ (Research Institute for Culture, History and Heritage) de l’université Libre d’Amsterdam. Il collabore depuis plusieurs années avec Laure Nuninger, chargée de recherche CNRS au laboratoire Chrono-environnement et responsable du pôle de recherche « Dynamiques territoriales » à la MSHE. Philip Verhagen a séjourné à la MSHE Ledoux du 20 avril au 19 mai 2018, grâce à un financement de l’université de Franche-Comté. Ce séjour a permis aux chercheurs de travailler sur le projet dont ils sont co-responsables à la MSHE : « MoveScape – comprendre les dynamiques territoriales passées à travers l’étude intégrée de la mobilité, des voies et des réseaux de transport ». Il a aussi été l’occasion de partager savoir-faire méthodologique et acquis de la recherche, à travers un atelier, une conférence et une formation assurés par Philip Verhagen (1).
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Michel Pretalli, maître de conférences en études italiennes à l’Institut des sciences et techniques de l’antiquité (ISTA) a organisé les 23 et 24 mars 2018 un colloque international consacré à la ruse militaire de l’Antiquité à la Renaissance. Ce colloque s’inscrit dans le cadre de l’action « Ruse » portée par Michel Pretalli à la MSHE Ledoux. Au fur et à mesure des différentes initiatives qui l’animent, ce projet vise à éclairer les multiples facettes de ce sujet extrêmement vaste. En effet, la ruse peut être définie comme une forme d’intelligence permettant de résoudre une situation problématique ou de prendre un avantage sur un adversaire sans miser sur la force et, dans cette définition large, elle se manifeste dans presque toutes les activités humaines.
Les neuf communications du colloque présentées par des spécialistes venant d’universités françaises et étrangères devant un public composé de chercheurs, d’étudiants mais aussi d’amateurs, représentent le fruit d’une réflexion menée à travers des regards disciplinaires variés (histoire, philosophie, langues et littératures, archéologie).
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Le séminaire « comment analyser le changement dans les systèmes territoriaux ? Regards croisés sur le concept de Sentier de dépendance / Path dependence » s’est tenu le 6 février 2018 à la MSHE Ledoux. Il était organisé par Laure Nuninger, archéologue et responsable du pôle « Dynamiques territoriales » de la MSHE, Nathalie Kroichvili, économiste, et Christian Guinchard, sociologue, tous deux responsables d’une opération dans le cadre de l’action de recherche « ORTEP revitalisation (1) ». Ce séminaire de travail résolument interdisciplinaire a adopté un format quelque peu original, centré sur un concept - celui de Path dependence - et prenant appui sur une lecture collective et pluridisciplinaire de quatre articles scientifiques. Il s’inscrit dans une dynamique plus large de réflexion théorique sur les territoires et vise à renforcer les discussions interdisciplinaires entre chercheurs travaillant sur ces questions dans la longue durée (2), au sein de la MSHE et des laboratoires fédérés.
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Le Fonds d’Archives Numériques Audiovisuelles « FANA Danse & Arts vivants » est constitué de plusieurs fonds, chacun centré sur un artiste. Il est conçu et développé par Aurore Després et Sébastien Jacquot (1) au laboratoire ELLIADD et dans le cadre du pôle « Archive, bases, corpus » de la MSHE Ledoux. Édité dans une première version en 2014, le site vient d’être rénové pour devenir une véritable plateforme en ligne, enrichie de nouveaux outils de documentation et d’exploration. FANA Danse & Arts vivants (2) est également augmenté d’un nouveau fonds, qui retrace quarante années de création de l’artiste américain Mark Tompkins. Quatre fonds audiovisuels sont donc désormais accessibles, consacrés à des chorégraphes majeurs des XXe et XXIe siècles : Dominique Bagouet, Ingeborg Liptay, Olivia Grandville et Mark Tompkins. Ces archives, en évolution constante, représentent actuellement plus de 640 vidéos ou enregistrements sonores (soit 429 heures) (3) – spectacles, formations, documentaires, teasers… – 209 auteurs, 3 194 personnes impliquées et plus de 1 400 fiches détaillées. Car l’originalité de FANA est de proposer un accès à des archives audiovisuelles exhaustives et de les accompagner d’un ensemble d’outils permettant de les contextualiser et de faciliter leur analyse. FANA est ainsi une ressource exceptionnelle dans les champs des arts vivants et des archives audiovisuelles, intéressant aussi bien les chercheurs et étudiants que les professionnels de la danse et des arts (créateurs, formateurs, notateurs, critiques...), les enseignants pour leurs supports pédagogiques et tous les amateurs.
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La ville de Salins-les-Bains dans le Jura est engagée dans le programme national de revitalisation des centres-bourgs avec pour objectif d’enrayer le déclin économique et démographique de la commune. Les porteurs salinois de ce projet « Salins 2025 » ont sollicité l’expertise de la MSHE C-N. Ledoux. Une équipe pluridisciplinaire de chercheurs (1) associés à la MSHE, accompagne donc la démarche de la ville depuis janvier 2017 et pour une durée de deux ans. Cette recherche-action-formation prend place dans l’action « ORTEP revitalisation » de la MSHE Ledoux, soutenue par la région Bourgogne Franche-Comté. Son objectif est de co-produire avec les acteurs locaux un ensemble d’outils qui leurs permettent de construire une perspective stratégique de développement. Il s’agit de renforcer la vision d’ensemble qui soutient le projet « Salins 2025 » afin de mieux coordonner les opérations de revitalisation et de les inscrire dans une dynamique pérenne.
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L’Observatoire de la transition socio-écologique (OTSE) a été officiellement lancé lors de la journée « Biodiversité et transition socio-écologique » le 21 septembre 2017 à la MSHE Ledoux. Co-organisée par le GRAINE Bourgogne Franche-Comté, le Réseau Transition, l’association Sigogne et la MSHE (1), la journée a réuni une soixantaine de personnes, chercheurs, étudiants, acteurs associatifs, représentants des collectivités, responsables de l’aménagement du territoire… Tous mus par la volonté de réfléchir et d’agir ensemble.
L’Observatoire de la transition socio-écologique s’inscrit dans l’action de recherche « Observer, analyser et accompagner la revitalisation territoriale » (ORTEP revitalisation) portée par la MSHE et financée par le conseil régional Bourgogne Franche-Comté pour une durée de trois ans.
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La rencontre scientifique s’est tenue le 16 juin 2017 dans la salle de conférence de la MSHE. Organisée par Marie Mazerolle et François Maquestiaux, chercheurs au Laboratoire de psychologie, elle s’est inscrite dans l’action de recherche « attention et optimisation de l’apprentissage » portée par François Maquestiaux (1) à la MSHE Ledoux. Une cinquantaine de personnes était réunie – étudiants, professionnels de santé, universitaires, curieux — autour de l’étude scientifique du vieillissement cognitif.
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Le 14 janvier 2017, la MSHE Ledoux accueillait dans ses nouveaux locaux place Saint Jacques la première manifestation scientifique. Organisé par Maxime Kaci, chercheur au laboratoire des Sciences Historiques, le forum citoyen « Frontière du passé, frontière dépassées ? » s'est tenu dans la salle de conférence. Centré sur les questions de frontières et politiques territoriales entre Bourgogne, Franche-Comté et Suisse, le forum s'est inscrit dans le prolongement de travaux menés à la MSHE Ledoux par Maxime Kaci depuis 2014.
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La sortie du film de Xavier Dolan Juste la fin du monde, Grand Prix du Jury du festival de Cannes 2016, était l'occasion de présenter les ressources que représentent les archives de Jean-Luc Lagarce numérisées et mises en ligne dans le cadre de l'action FANUM-FC (fonds d'archives numériques de Franche-Comté) de la MSHE Ledoux. La journée d'étude, organisée par Pascal Lécroart, responsable de FANUM-FC et Alexis Leprince, doctorant de la MSHE, s'est déroulée le 7 octobre 2016 au Centre Dramatique National de Besançon devant un large public.
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Le 10 septembre 2016 les bénévoles de l'association ARESAC (association de recherche et d'étude des sites archéologiques comtois) ont réimplanté neuf bornes royales au bois de la Lave à Tallenay. Ce retour à leur emplacement d'origine a été rendu possible grâce à des travaux menés à la MSHE Ledoux par Daniel Daval et Catherine Fruchart, en collaboration avec la ville de Besançon et l'Office National de Forêts (ONF).