Tout commence en 2009 au cours de recherches archéologiques conduites dans le cadre d'actions de recherche de la MSHE sur la forêt de Chailluz (action LIEPPEC « lidar pour l'étude des paysages passés en contemporains » puis à partir de 2011 chantier CHEF « construction historique des espaces forestiers » de l'ODIT « observatoire des dynamiques industrielles et territoriales »). Des bornes comportant trois fleurs de lys sur une face sont alors signalées sur la commune de Châtillon-le-Duc. En 2014, la ville de Besançon et l'ONF sollicitent Daniel Daval et Catherine Fruchart, respectivement chercheur associé et doctorante à la MSHE, pour faire l'inventaire des bornes royales, les mesurer, photographier et les enregistrer sur la carte archéologique nationale.
Actualité archivée
Des bornes royales réimplantées en forêt de Chailluz
- Détails
Le 10 septembre 2016 les bénévoles de l'association ARESAC (association de recherche et d'étude des sites archéologiques comtois) ont réimplanté neuf bornes royales au bois de la Lave à Tallenay. Ce retour à leur emplacement d'origine a été rendu possible grâce à des travaux menés à la MSHE Ledoux par Daniel Daval et Catherine Fruchart, en collaboration avec la ville de Besançon et l'Office National de Forêts (ONF).
Ces bornes délimitaient au XVIIIè siècle une parcelle forestière créée sous l'autorité du roi Louis XV. Placées dans tous les angles le long de la parcelle, les bornes marquent la limite territoriale entre la forêt de Chailluz (propriété de la ville de Besançon) et les forêts de Tallenay, Châtillon-le-Duc et Ecole-Valentin.
Les chercheurs suivent la limite parcellaire depuis l'extrémité sud-est de la commune de Bonnay jusqu'à la limite Besançon-Ecole-Châtillon et inventorient vingt bornes, aujourd'hui situées sur plusieurs propriétés privées. Mais ils sont surpris qu'aucune borne ne délimite une grande parcelle située sur la commune de Tallenay. Renseignements pris auprès des anciens de la commune, les bornes ont été retirées en 1966 par le propriétaire de la parcelle. L'association ARESAC se met alors en quête et retrouve neuf bornes royales chez un particulier. Elles ont pu être réinstallées, avec le soutien financier du propriétaire actuel du Bois de la Lave pour redonner sa cohérence à l'ensemble de la limite territoriale qui constitue un élément important du patrimoine paysager de la forêt de Chailluz.