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Nastasya Winckel, doctorante à la MSHE rattachée au laboratoire RECITS (1), a soutenu une thèse en économie et aménagement du territoire le 12 décembre 2022, réalisée sous la direction de Nathalie Kroichvili, professeure d’économie. Sa recherche, qui s’inscrit dans le projet « ORTEP revitalisation » porté par la MSHE, analyse les plans d’action de revitalisation dans le Nord Franche-Comté, un territoire marqué par les restructurations industrielles depuis une vingtaine d’années. L’objectif est de proposer une approche renouvelée pour appréhender les actions mises en œuvre : comment le territoire parvient-il à rebondir face aux restructurations des grands donneurs d’ordre industriels locaux ? Ces actions sont-elles novatrices ? Engagent-elles des dynamiques de changement radical ? Pour ce faire, Nastasya Winckel a mis à l’épreuve un cadre théorique nouveau, fruit d’une collaboration entre les différentes disciplines impliquées (2) dans le projet « ORTEP Revitalisation ». Au cœur de ce cadre théorique : le concept de revitalisation territoriale.
Nastasya Winckel est lauréate du prix de thèse 2022 de la Fédération des MSH de Bourgogne et de Franche-Comté.
Nastasya Winckel est lauréate du prix de thèse 2022 de la Fédération des MSH de Bourgogne et de Franche-Comté.
Présentation en vidéo de la démarche de recherche et des principaux résultats.
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Faire deux choses en même temps peut être difficile : en laboratoire, cette difficulté se manifeste par des temps de réaction (le délai entre un stimulus et une réponse) de plusieurs centaines de millisecondes. La compréhension de ces ralentissements cognitifs fait l’objet de recherches dans le cadre du projet « Prep - Automaticité en double tâche au long de la vie : la rapidité compte, mais la préparation prime » – projet en cours depuis janvier 2022 à la MSHE et financé par l’Agence Nationale de la Recherche (ANR) (1). Les doctorants du projet Prep dirigé par François Maquestiaux, professeur de psychologie cognitive, ont obtenu des premiers résultats inattendus : en faisant varier des paramètres de leurs expériences, ils sont parvenus à éliminer différents ralentissements cognitifs. Ces résultats questionnent des modèles cognitifs dominants selon lesquels il est impossible de réaliser les traitements cognitifs de deux tâches sans aucune interférence. Lucas Rotolo, doctorant, est chargé d’élucider certains de ces résultats.
Rencontre.
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Le 18 novembre 2022 était inaugurée l’exposition virtuelle « Objets sous contraintes. Histoires de multiples déplacements des années 1940 à aujourd’hui », fruit d’un partenariat entre le Centre Lucien Febvre et le musée de la Résistance et de la Déportation (MRDB) de Besançon, avec l’appui de la MSHE Ledoux. Initiée par Marie-Bénédicte Vincent dans le cadre de son action de recherche à la MSHE (1), l’exposition a entrelacé travail scientifique et pédagogique, « le rêve de tout enseignant-chercheur ! » a dit M. B. Vincent. En effet ce sont les étudiants d’histoire de l’université de Franche-Comté en 3e année de licence et en master recherche qui ont rédigé les notices de l’exposition, encadrés par la chercheuse ainsi que par Aurélie Cousin, chargée de collection au MRDB. Accueillis au musée par Vincent Briand son directeur et Aurélie Cousin, les étudiants ont choisi dans les collections les objets qu’ils souhaitaient documenter et présenter.
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Aglaé Navarre, doctorante à la MSHE rattachée au laboratoire de psychologie, a soutenu sa thèse en psychologie cognitive le 4 novembre 2022. Conduite sous la direction de André Didierjean en co-direction avec Cyril Thomas (1), la recherche d’Aglaé Navarre, intitulée « Étude de l'effet d'ancrage appliqué au domaine judiciaire », est consacrée à un biais cognitif – l’effet d’ancrage – dont les conséquences lorsqu’il s’agit de déterminer une sanction pénale sont loin d’être anodines.
Explication avec Aglaé Navarre.
Explication avec Aglaé Navarre.
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Le premier volume de Archaedyn. Dynamique spatiale des territoires de la Préhistoire au Moyen Âge vient de paraître aux Presses universitaires de Franche-Comté dans la collection des Cahiers de la MSHE sous la direction de Estelle Gauthier, Murielle Georges-Leroy, Nicolas Poirier et Olivier Weller (1). L’ouvrage rend compte des résultats du programme de recherche Archaedyn mené à la MSHE depuis 2005, sous la responsabilité de François Favory et Laure Nuninger, d’abord dans le cadre d’une ACI (action concertée incitative) puis d’un contrat ANR (agence nationale pour la recherche) (2). Ce premier volume restitue deux ateliers du programme Archaedyn : « aires d’approvisionnement, terroirs et finages » et « circulation des matières premières et des produits ».
Présentation avec les chercheurs.
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Chercheurs et bénévoles main dans la main pour inventorier les bornes royales dans les forêts des Vosges saônoises, et avec elles analyser les usages des espaces forestiers depuis 300 ans. Cette collaboration déjà mise en œuvre à la MSHE dans les années 2010 (1) se renouvelle avec l’action « Bornes royales et héritages culturels et environnementaux dans les forêts des Vosges saônoises », sous la double responsabilité de Emmanuel Garnier, directeur de recherche CNRS spécialiste de l’histoire de l’environnement au laboratoire Chrono-environnement et Daniel Daval, archéologue bénévole et président de l’Association de recherche et d’étude des sites archéologiques comtois (ARESAC).
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Au cours de l’année 2021-2022, des élèves de CM1/CM2 de l’école de Nancray ont fait classe un après-midi par semaine dans la doline du parc du musée des Maisons comtoises. Des étudiants de sociologie et anthropologie les ont suivis et ont mené une enquête ethnographique, sous la direction de Sophie Némoz, maîtresse de conférences au LaSA (1), pour comprendre comment enfants et adultes vivaient cette expérience. Leur travail a donné lieu à l’exposition Devenir avec les autres par-delà les humains visible du 19 mai au 4 juillet 2022 au musée des Maisons comtoises de Nancray.
Retour avec Sophie Némoz sur le projet « Faculté dehors » (2).
Retour avec Sophie Némoz sur le projet « Faculté dehors » (2).
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Comment transmettre sur plusieurs milliers d’années ? C’est la question que posent les projets de stockage en couche géologique profonde des déchets hautement radioactifs et à vie longue, développés dans différents pays. En effet, si ce mode de stockage répond à la double volonté de soustraire des déchets très dangereux aux aléas des actions humaines et d’enfermer la radioactivité le temps de sa décroissance, il suppose également de transmettre la mémoire des sites aux générations futures. La question intéresse aussi Laetitia Ogorzelec, professeure de socio-anthropologie au LaSA (1) : « cet effort-là pour penser la transmission sur le temps long est très intéressant pour nous, socio-anthropologues qui essayons de comprendre comment les institutions humaines durent dans le temps, comment il est possible de produire de la continuité et de la durée… ». Avec cet intérêt de recherche, Laetitia Ogorzelec a répondu à une demande de l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra), chargée du projet « Cigéo » (2) en France.
La commande de l’Andra – intégrée à l’action de recherche TMS (3) – consiste en l’analyse de la « boîte à outils » que les agences concernées par ce type de projets ont développé dans le cadre d’un programme international (4).
La commande de l’Andra – intégrée à l’action de recherche TMS (3) – consiste en l’analyse de la « boîte à outils » que les agences concernées par ce type de projets ont développé dans le cadre d’un programme international (4).
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« La transition ne se fera pas sans les citoyens ! » – prévient Cyril Masselot, responsable de l’Observatoire de la transition socioécologique (OTSE) porté par la MSHE (1). Comprendre et mesurer le niveau de résilience des populations et des territoires est alors un enjeu essentiel. Dans quelle mesure sommes-nous en capacité d’adapter nos modes de vie pour les rendre soutenables écologiquement ? Répondre à cette question est l’un des objectifs de l’OTSE. L’étude menée en 2020 auprès d’un échantillon représentatif des habitants de Bourgogne-Franche-Comté (2) a permis de décrire les éco-comportements (lire le volet 1) et également de représenter la structure de la population régionale au regard de la transition, à travers une typologie des répondants.
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Dix chercheurs de disciplines différentes – Christine Gamba, Marina Gasnier, Christian Guinchard, Nathalie Kroichvili, Cyril Masselot, Alexandre Moine, Sophie Nemoz, Laure Nuninger, Matthieu Thivet, Nastasya Winckel (1) – ont conduit une recherche interdisciplinaire dans le cadre de l’action « ORTEP Revitalisation », financée par la Région Bourgogne-Franche-Comté de 2017 à 2021. La démarche collective qu’ils ont mise en œuvre leur a permis d’analyser le processus complexe de la revitalisation territoriale et d’en comprendre les ressorts à travers une réflexion interdisciplinaire à la fois appliquée et théorique (2). L’interdisciplinarité revendiquée par les chercheurs a commencé par une recherche appliquée à la demande de la Ville de Salins les Bains, s’est poursuivie en s’élargissant à d’autres terrains régionaux dans le programme ORTEP Revitalisation et est allée jusqu’à l’écriture à « 14 mains » d’un article récemment paru dans la revue Cybergéo (3) sur le concept de revitalisation.
Retour sur cette expérience d’intelligence collective avec deux des chercheurs impliqués, Christian Guinchard et Laure Nuninger.
Retour sur cette expérience d’intelligence collective avec deux des chercheurs impliqués, Christian Guinchard et Laure Nuninger.
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L’Observatoire de la transition socioécologique (OTSE) (1) est maître d’œuvre de l’étude partenariale « Réussir ensemble la transition socioécologique en Bourgogne-Franche-Comté », financée par la Région. Conduite sous la responsabilité scientifique de Cyril Masselot (2) responsable de l’OTSE, l’étude a pour objectif d’analyser les comportements des habitants de la région dans le contexte de la transition socioécologique.
Comment se déplacent-ils ? Comment consomment-ils ? Adoptent-ils des pratiques écoresponsables ? Sont-ils prêts à s’engager plus avant dans des changements nécessaires ?
Comment se déplacent-ils ? Comment consomment-ils ? Adoptent-ils des pratiques écoresponsables ? Sont-ils prêts à s’engager plus avant dans des changements nécessaires ?
Le recueil des données a été réalisé de février à juin 2020 auprès des habitants de la région âgés de 15 ans et plus (3). L’échantillon, stabilisé à 1 011 personnes, est représentatif de la population régionale en termes de genre, classe d’âge et répartition départementale (4).
Cyril Masselot présente les résultats de l’étude en deux volets : un premier décrit les déclarations et les pratiques (ci-après) et un second dressera une typologie des citoyens au regard de leurs comportements et des motivations qui les président.
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Nombre de petites villes qui, de l'époque moderne jusqu'au milieu du XXe siècle, constituaient les nœuds florissants d'un maillage territorial relativement continu et dense connaissent un essoufflement graduel, parfois relativement brutal, de leur territoire. Les atouts passés sont alors vécus comme une difficulté, dans la mesure où elles doivent faire face économiquement et écologiquement au poids d'un patrimoine industriel et historique important, parfois valorisé par exemple via la reconnaissance de l’UNESCO, mais assorti de contraintes difficilement supportables financièrement. Sur le plan écologique, l'industrialisation puis la désindustrialisation de la seconde moitié du XXe siècle ont également laissé un héritage coûteux, avec des pollutions, des paysages dégradés. A cela s’ajoute des inégalités croissantes, une paupérisation progressive tant socio-économique qu'intellectuelle avec la disparition de structures éducatives et culturelles… Les populations concernées sont donc d'autant plus vulnérables que leurs perspectives de développement se réduisent et que la fracture se creuse avec d’autres territoires dynamiques.
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I à nèdji tut lè nœ. Cette phrase qui signifie « il a neigé toute la nuit » est du franc-comtois, l’une des deux langues régionales de la Franche-Comté avec le franco-provençal. Bien que les locuteurs soient peu nombreux au regard de la population régionale, cette langue demeure bien implantée dans certaines localités, au sens où des personnes sont capables de la parler, construire un récit, raconter en franc-comtois. Marion Bendinelli, maîtresse de conférences en sciences du langage et responsable de l’action « Les parlers franc-comtois (PFC) » (1) à la MSHE, évoque deux types de locuteurs : ceux qui en font l’apprentissage aujourd’hui, souvent dans une volonté de revenir vers cette langue que parlaient leurs aïeux, et ceux qui, plongés dans le bain linguistique au sein de la famille ou du village, l’ont intégrée de manière passive. C’est auprès de ces derniers locuteurs qu’ont été menées des enquêtes dialectologiques (2) dans le cadre de l’action PFC. « On va à la rencontre des locuteurs – explique Marion Bendinelli – pour relever et recenser leurs connaissances et leur prononciation de la langue. »
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Les archéologues spécialistes de l’âge du Fer européen peuvent se réjouir : le fonds documentaire du Centre archéologique européen de Bibracte (1) – nom antique de la capitale du peuple gaulois des Eduen – est désormais accessible en ligne et un thésaurus exposant le vocabulaire en usage à Bibracte commence à être déployé. C’est une étape importante de l’action « Bibracte ville ouverte » (BVO), portée par la MSHE sous la responsabilité de Philippe Barral (2), en partenariat avec Bibracte et le réseau Frantiq (3), grâce au soutien de l’infrastructure CollEx-Persée (4).
La bibliothèque du Centre de recherche de Bibracte, avec plus de 75000 références sur la Protohistoire européenne, fait autorité dans le domaine. Son catalogue n’était cependant pas accessible sur internet jusqu’à fin 2021. C’est à présent chose faite avec le versement au Catalogue collectif indexé (CCI) du réseau Frantiq, qui agrège de manière normalisée les catalogues d’une quarantaine de bibliothèques françaises spécialisées en archéologie et sciences de l’Antiquité. Avec 76676 notices, Bibracte devient le plus important contributeur du CCI.