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Refonte de la Global Paleofire Database par les ingénieurs de la MSHE

refonte global paleofire database 2024Grâce aux ingénieurs de la MSHE, la Global Paleofire Database (GPD) vient de franchir une étape décisive en termes de sécurisation et de durabilité technique. Elle s’ouvre à de nouvelles perspectives soutenues par de nouvelles fonctionnalités.

La GPD est une base de données internationale répondant aux exigences de la science ouverte. La GPD permet à la communauté scientifique de répertorier et de partager les données acquises ou existantes sur l’évolution passée des régimes de feux et ainsi d’explorer les relations entre incendies, activités humaines, climat et écosystèmes, sur différentes échelles d’espace et de temps. Elle rassemble des archives temporelles de l’histoire des feux, construites à partir d’indicateurs sédimentaires (des charbons de bois microscopiques), répartis partout dans le monde.

En 2020, Yuji Kato et Ernest Chiarello, ingénieurs à la MSHE (1) ont assuré la migration de la GPD sur les serveurs de la MSHE depuis un hébergeur privé. Une première étape indispensable à la fiabilisation technique, entreprise ensuite. Cette nouvelle phase de consolidation, qui vient donc de s’achever, a nécessité un an de travail cumulé depuis 2021. Elle a été réalisée par plusieurs informaticiens et informaticiennes encadré·es par Yuji Kato et Ernest Chiarello (2), sous la responsabilité scientifique de Boris Vannière, membre du comité de pilotage de l’International Paleofire Network et directeur de la MSHE. Le travail a concerné autant la base de données elle-même que l’interface web, qui permet à des chercheur·es du monde entier d’alimenter la base et à quiconque de l’interroger. Il a d’abord fallu consolider le modèle de données, qui s’était complexifié dans les années précédentes et ne répondait plus entièrement aux besoins scientifiques. L’équipe a donc opéré une optimisation du modèle existant tout en préservant l’intégrité de la base et des données associées. Désormais, la GPD, dans son nouvel écrin, permet de stocker encore plus de données, de manière plus sécurisée et durable, et peut répondre à l’évolution des besoins exprimés par la communauté scientifique. Des nouvelles fonctionnalités permettent, par exemple, de mieux définir le site où a été prélevée l’archive sédimentaire avec une transformation des points de carottage en objets géographiques, qui offre notamment une connexion possible avec les systèmes d’informations géographiques (SIG). D’autres évolutions présentent des avantages en termes de maintenance informatique ou d’interopérabilité. C’est toujours avec la même volonté d’assurer la pérennité de la GPD, que l’interface web, codée dans une ancienne version du langage PHP, a été entièrement réécrite à l’aide du framework PHP Symfony.

Aujourd’hui, la Global Paleofire Database contient environ 40 tables, 1 200 sites, 179 000 analyses, qui documentent les cent mille dernières années de l’histoire de nos écosystèmes tout autour du Globe, avec une majorité de données qui concernent les dix derniers millénaires, soit depuis la naissance de l'agriculture et l'utilisation du feu dans les pratiques agro-pastorales.

(1) Yuji Kato est ingénieur d’études en géomatique. Ernest Chiarello est ingénieur de recherche en système d’information.

(2) Ont contribué au projet : Benoit Plaideau, Eléa Jacquin, Marie-Almina Gindre, Marie Smolinski.


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