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Un certain regard sur la création

Cinéma
Projection-rencontre-un-certain-regard-sur-la-creation
  6 Février 2024 19:30

Dans le cadre de sa programmation sciences ouvertes, la MSHE Ledoux vous invite à une projection / rencontre avec le réalisateur François Royet.   Projection rencontre un certain regard sur la creation a
   
Après avoir passé plusieurs décennies à tourner autour de la création et de ses processus, François Royet nous propose un échange autour de quatre films surprenants qui explorent des expériences artistiques, art pictural et danse, menées dans des contextes extrêmement différents : de l’atelier à l’univers carcéral jusqu’au camp de concentration.

Crayon, terre, savon et rouille...Jean Daligault. Un peintre à Auschwitz. / 11 mn (1995)
Fiction. Grand prix de French american film workshop 97 (Avignon), sélectionnés dans plusieurs festivals en Europe, au Canada et au Japon.

Jean Daligault, jeune prêtre, peintre, est déporté à Auschwitz. Il va créer là-bas, dans les conditions de dénuement que l'on connaît, des œuvres incroyables... « Il disposait de petits carrés de papier journal ; les couleurs, il les fabriquait avec ce que l'on peut récupérer dans une cellule… »

Intra-muros, mouvements / 26mn (2004)
Documentaire de création autour du travail du chorégraphe Franck Esnée dans une maison d'arrêt.
2e prix au festival du film social de Montrouge, diffusé sur Canal + 

Au départ, une gageure : proposer aux prisonniers d'une maison d'arrêt de s'exprimer dans de la danse contemporaine. « Ils trouvent ça débile, les prisonniers, puis ils essaient, ils se prennent au jeu, ils trouvent même ça beau et, tout à coup, surgit un imprévisible instant de grâce, un mouvement d'une infinie délicatesse. »

Chaque instant. Une peinture de Charles Belle / 9 mn (2018)
Court métrage sur la création autour du travail de Charles Belle, préfigurant le film long métrage Par-delà les silences (2022) qui suit le peintre durant seize années de création.
FIPADOC - Festival International Documentaire, Biarritz (France), Compétition Documentaire national - Première mondiale

Dans Chaque instant, Charles Belles reprend une toile qu’il recouvre de milles traits colorés en miroir des brindilles d’herbes saisis par un cliché photographique. Le cinéaste regarde son geste et se demande « Mais qu'est-ce qu'il peint, Charles ? La nature ? Serait-il un peintre paysagiste ou naturaliste ? » Non, pas vraiment.

Courbet, la tourmente / 11 mn (2000)
Fiction réalisée préalablement à un long-métrage autour de Gustave Courbet.
Prix du film d’amour (pour l’amour du cinéma...). Production Artefilm

Le peintre Gustave Courbet balaya, avec une insolence dévastatrice, l'art académique du XIXe siècle. Il en mourut. Ce film retrace de manière « non conventionnelle » le combat de cet homme qui, seul face au pouvoir, ouvrit grand les portes à l'art moderne. Gustave Courbet fait son entrée dans le décor et soulève une magnifique tourmente, qui emporte l’équipe et nous entraîne nous spectateurs.
 
     
Entrée libre dans la limite des places disponibles    
     

Le réalisateur François Royet
François Royet travaille d'abord comme machiniste (notamment sur des films de Jean Marboeuf, Grand Guignol en 1987 et Corentin ou les infortunes conjugales en 1988), puis il est tour à tour cadreur (Une affaire d’état de Jean Marboeuf) puis chef opérateur. Métiers qu’il apprend en se chargeant de l’image de ses propres films et en faisant celle d’autres réalisateurs pour plusieurs longs métrages et une quarantaine de courts métrages fiction et documentaires.
Parallèlement, il continue de développer ses propres projets. Fasciné par la force créatrice des peintres, il consacre un court métrage à l’aventure de Claude Monet à Belle Île en Mer, Huile sur toile, et évoque dans Crayon, terre, savon et rouille sur fond de journal le peintre Jean Daligault, qui, malgré des conditions de vie extrêmement difficiles, peint en déportation. Après avoir présenté au Centre National de la cinématographie le scénario « Courbet le Magnifique », François Royet obtient une aide qui lui permet de réaliser Courbet, la tourmente, maquette d’un long métrage dont il a également écrit le scénario. En 2000, il décide de tourner un documentaire sur le monde des exclus. Il y travaille durant plus de cinq ans. C’est ainsi que naît en 2007 un premier long métrage : Des nouvelles d’ici-bas. Entre temps, il tourne le documentaire-fiction animalier Vie sauvage dans les roseaux pour Canal + et ensuite un documentaire de création sur la danse contemporaine dans une maison d’arrêt, Intra-muros mouvements.
François Royet est ensuite l’un des chefs opérateurs du film de Luc Jacquet Le renard et l’enfant. Entre 2008 et 2011, il réalise plusieurs films autour du travail du peintre Charles Belle : Captation 01, ce chou si beau , Captation 02 / Le figuier, tout !, Le peintre et son modèle.
A partir de 2009, il participe à la création de deux spectacles de Jean Lambert-Wild : La mort d’Adam et Le recours aux forets aux côtés de Michel Onfray et Carolyn Carlson (pour lequel il conçoit un environnement fait d'images relief).
Entre 2010  et 2011, il co-écrit un scénario avec Luc Jacquet et Guillaume Laurant sur la naissance de l’art pariétal. Il tourne comme chef opérateur avec Luc Jacquet la partie Antarctique du film La glace et le ciel. Puis il réalise L’étoffe des rêves sur le metteur en scène et performeur Jean Lambert-wild pour la télévision.
Il vient de réaliser le court-métrage Aegri Somnia et Confiés à la forêt. Il présente en 2022 son deuxième long-métrage Par-delà les silences dont le tournage c'est étalé sur 16 années.