Objet-souvenir, objet-mémoire(s), objets d’histoire
Atelier
14 Mars 2024
Atelier avec Gaid Andro, historienne maitresse de conférences au Centre de recherche en éducation de Nantes, en présence de Laurent Olivier, archéologue, conservateur au Musée d’archéologie nationale de Saint-Germain-en-Laye | ||
« Objet-souvenir », Objet-mémoire(s), objets d’histoire Posture éthique et enjeux scientifiques d’une médiation historique par l’objet dans les espaces de marginalité urbaine (espace carcéral, logement populaire de banlieue) Cette présentation vise à rendre compte de réflexions en cours sur les enjeux à la fois scientifiques, éthiques et démocratiques de la médiation en histoire dans des lieux singuliers de marginalité urbaine en cours de reconversion et/ou de patrimonialisation. Nous creuserons ici prioritairement deux des axes de notre recherche : tout d’abord la spécificité épistémologique et éthique de la mise en récit historienne dans les espaces de marges sociales (difficulté d’accès à la parole des acteurs, lien recherche/débats de société, risque de surplomb théorique et de domination symbolique) et l’intérêt d’une réflexion sur les objets comme sujet de recherche et dispositifs de médiation auprès des publics (matérialité du quotidien, connivence des usages, « empathie » historique). Deux expériences de recherche/médiation seront ici analysées qui correspondent à nos deux terrains : l’exposition « La Vie HLM » dans un logement social d’Aubervilliers (2022) et les Journées européennes du Matrimoine et du Patrimoine au sein de la prison désaffectées Jacques-Cartier à Rennes (2022-2024). Entre ces deux contextes particuliers, il s’agira de tisser des fils problématiques sur les liens entre l’objet et la mise en mots (des « témoins », des publics et des historiens-médiateurs), sur le cadrage éthique d’une approche par l’objet qui met forcément en jeu le lien entre représentations sociales, enjeux mémoriels et théories cognitives et enfin sur l’intérêt d’une recherche historique in situ qui pose la question du lien entre sciences et société et donc d’une possible approche participative au sein des nouvelles épistémologies de recherche en SHS. Gaïd Andro est historienne, docteure en histoire moderne, maîtresse de conférences en histoire et membre titulaire du CREN (centre de recherche en éducation de Nantes). Elle travaille au croisement de la recherche historique et des sciences de l’éducation afin de collaborer aux réflexions sur l’histoire publique, les enjeux démocratiques de la médiation et les liens entre sciences et société. Membre junior de l’IUF sur une chaire de médiation scientifique (promotion 2023), elle mène un projet de recherche consacré aux marges urbaines en voie de reconversion et/ou de patrimonialisation. La conférence s'inscrit dans le thème de recherche « Transferts et circulations » de la MSHE. |
Horaires
De 14h à 17h30
Lieu
salle 003
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