![actu20210128 Soutenance Valentin Chevassu](/documents/images/actualites/actu20210128_Soutenance_Valentin_Chevassu.jpg)
Valentin Chevassu, doctorant à la MSHE Ledoux rattaché au laboratoire Chrono-environnement, a soutenu sa thèse en archéologie le 7 janvier 2021. Conduite sous la direction d’Émilie Gauthier et de Pierre Nouvel (1) la recherche s’intitule « Peuplement, paysages et pouvoirs médiévaux en contexte de moyenne montagne : les cas du sud Morvan et du Jura central ».
Rencontre avec Valentin Chevassu.
On imagine souvent que les zones de montagne sont récemment peuplées. Dans votre thèse, vous montrez que ce n’est pas le cas des massifs du Morvan et du Jura.
Valentin Chevassu : Ce travail de thèse part en effet d’une opposition entre les travaux historiques anciens, qui mettent en valeur des structures de peuplement d’origine essentiellement médiévale et moderne, et les acquisitions récentes des archéologues et des paléoenvironnementalistes, qui, elles, soulignent une fréquentation humaine ancienne, dès la Préhistoire. Il est certain que les deux massifs du Movan et du Jura sont fréquentés de longue date et ne constituent pas réellement des « déserts forestiers » colonisés durant la période médiévale, même si c’est à partir de cette époque que la présence humaine nous apparaît plus nettement en altitude, sans doute parce qu’elle se renforce mais aussi grâce aux améliorations de la documentation écrite.
De manière générale, l’idée qui domine dans de nombreux ouvrages comme chez le grand public est souvent une vision de montagnes peu fertiles et dotées d’un climat hostile, ce qui en ferait des zones repoussantes pour les sociétés anciennes. Ma thèse permet à l’inverse de souligner les ressources des massifs étudiés, notamment l’importance des ressources forestières, pastorales, minières ou autres, qui selon les périodes attirent des populations et peuvent acquérir une grande valeur économique.