Retour sur le colloque «Ruse et magie de l’Antiquité à nos jours»

actu20190502 retour colloque RUSEMichel Pretalli, maître de conférences en études italiennes à l’Institut des Sciences et Techniques de l’Antiquité (ISTA) a organisé les 11 et 12 avril 2019 un colloque international où l’attention était portée sur les liens que la ruse entretient avec la magie depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours. Ce colloque représente la seconde initiative (1) de l’action « Ruse » portée par Michel Pretalli à la MSHE Ledoux, un projet qui vise à éclairer étape par étape les multiples facettes de cet objet d’étude aussi fascinant que complexe. En effet, la ruse se manifeste dans presque toutes les activités humaines : elle peut être définie comme une forme d’intelligence permettant de résoudre une situation problématique ou – comme l’a montré le colloque précédent sur les ruses militaires – de prendre un avantage sur un adversaire sans miser sur la force.
Les onze communications du colloque d’avril 2019, présentées par des spécialistes venant d’universités françaises et étrangères devant un public composé de chercheurs, d’étudiants mais aussi d’amateurs, représentent le fruit d’une réflexion menée à travers des regards disciplinaires variés (histoire, philosophie, langues et littératures, psychologie cognitive).

Vers une échelle d’ajustement relationnel entre proche aidant et malade du cancer

actu20190418 echelle ajustement relationnelL’annonce d’un cancer bouleverse la vie du malade et de son entourage. La maladie atteint le corps mais vient également perturber les dynamiques relationnelles entre le malade et ses proches. Il est souvent difficile d’accepter les changements de rôle induits par la maladie, les renoncements successifs vis-à-vis d’un avenir qui s’annonce différent de ce qui était imaginé. Une relation d’aide s’établit et des ajustements s’opèrent entre le malade et sa famille. Cet ajustement relationnel est au centre du projet porté par Magalie Bonnet (1), maître de conférences en psychologie clinique, en réponse à l’appel à projets MSHE 2019. Selon la chercheuse, outre la façon de communiquer, les modalités relationnelles entre aidant et aidé passent par la qualité de l’attachement de l’aidant et sa capacité à s’ajuster à la demande du malade. Cette habilité de l’aidant à apporter un support positif est tributaire non seulement de son vécu de la maladie mais aussi de la façon dont le malade perçoit l’ajustement de l’aide à ses besoins.
Le financement obtenu grâce à l’appel à projets MSHE permet d’engager la première étape d’une recherche dont l’objectif est d’élaborer une échelle d’ajustement relationnel entre malade et proche aidant. Celle-ci servira à évaluer les différents temps stratégiques du parcours de la maladie, l’évolution et le rôle de l’ajustement mutuel entre aidant et aidé. Car pour la chercheuse, la dimension temporelle, rarement prise en compte dans les recherches, est essentielle, tant sur le plan médical que dans la compréhension des enjeux relationnels au sein du couple aidant/aidé.

Subvention de la Région pour la plate-forme technologique

actu20190411 Subvention PFTDans le cadre de sa politique de soutien à la recherche, la Région Bourgogne-Franche-Comté a accordé une subvention à la MSHE C. N. Ledoux, en réponse à l’appel à projets 2018 dédié aux plates-formes technologiques. Le projet porté par la MSHE, intitulé EMULATION (Équipements MUtualisés pour la recherche en SHS et la vaLorisAtion des TerritoIres et des pOpulatioNs), vise à renforcer les ressources et l’expertise de la plate-forme technologique (PFT) en matière d'acquisition, de traitement et de valorisation des données de la recherche. En effet, la PFT mutualise des ressources et des compétences en appui à la recherche en sciences humaines et sociales. Ses activités articulent mise à disposition d’équipements spécialisés, formations et développement de compétences méthodologiques et technologiques, au service de la communauté scientifique Bourgogne-Franche-Comté : étudiants à partir du master, post-doctorants, ingénieurs, enseignants-chercheurs et chercheurs. Les compétences de la PFT se structurent en trois unités fonctionnelles :
- GéoBFC dédiée à la géomatique et à l’analyse spatiale, et commune à la MSHE et la MSH de Dijon.  
- NuAnCES (Numérisation et Analyse de Corpus pour la rEcherche Scientifique) spécialisée dans la numérisation, l’analyse et la conservation de corpus.
- ESCCo (Expérimentations pour les Sciences du Comportement et de la Cognition) en appui à l’étude des processus et mécanismes qui sous-tendent le comportement humain.

Rachel Opitz, spécialiste d’archéométrie spatiale, invitée à l’UFC par la MSHE

actu20190404 ROpitzRachel Opitz est archéologue, maître de conférences à l’Université de Glasgow au Royaume-Uni, spécialiste d’archéométrie spatiale et plus généralement des techniques numériques appliquées à l’archéologie. Elle collabore depuis plus de dix ans avec la MSHE Ledoux, où elle a notamment été post-doctorante en 2009-10 et 2012-13 (1). Depuis, elle a effectué plusieurs courts séjours à Besançon dans le cadre de programmes de recherche. Elle est revenue cette année plus longuement en tant que professeure invitée, grâce au financement de l’UFC et à l’initiative de Laure Nuninger, chargée de recherche CNRS au laboratoire Chrono-environnement et coordinatrice du pôle 1 « Dynamiques territoriales » de la MSHE.
Ce séjour, du 11 mars au 10 avril 2019, est l’occasion de partager son expérience à travers un atelier de recherche, deux séminaires et une formation (2). Il est également mis à profit par les deux chercheuses pour travailler à un ouvrage collectif de synthèse à partir de travaux antérieurs. En effet, plusieurs programmes de recherche (3) ont été conduits à la MSHE Ledoux, qui portaient sur les espaces forestiers et ont utilisé la technologie LiDAR. Le LiDAR (light detection and ranging) est une technologie de télédétection par laser : le balayage du sol par un rayon laser permet d’en obtenir un modèle altimétrique et ainsi de découvrir les traces des activités passées, quel que soit le couvert végétal, dans la mesure où celui-ci peut être effacé virtuellement.

Retour sur les conférences d’Éric Ruthruff autour du contrôle cognitif

actu20190326 Retour ERuthruffEric Ruthruff a été chercheur à la NASA (1) dans le laboratoire Cognition et action pendant plus de dix ans. Aujourd’hui, il enseigne à l’université du Nouveau-Mexique aux États-Unis, dans la ville d’Albuquerque. Grâce à un financement de professeur invité de l’UFC, il a effectué un premier séjour à la MSHE Ledoux en mars 2019 et sera de retour en juin. Durant son séjour, il a travaillé sur le projet FOCAL – focalisation et allocation de l’attention dans un monde de distractions (2) – en collaboration avec Mahé Arexis, ingénieur de recherche et docteur en psychologie cognitive, Morgan Lyphout-Spitz, étudiante en deuxième année de master, et François Maquestiaux, porteur du projet. Ce premier séjour a également été l’occasion de donner un cours magistral aux étudiants de licence de psychologie (3) ainsi que deux conférences à la MSHE Ledoux.

La première conférence, qui a eu lieu le 6 mars 2019, était intitulée « Pourquoi la plupart des choses que nous savons sur la capture de l’attention sont fausses ». La capture de l’attention ou capture attentionnelle désigne le fait que, lors de l’exécution d’une tâche, notre attention est involontairement attirée par des stimuli visuels ou auditifs. Eric Ruthruff a rappelé que cette distraction peut être positive, comme dans le cas d’une alarme, mais qu’elle est plus souvent négative, par exemple lorsqu’une publicité sur le bord de la route attire l’attention du conducteur.

La langue sous influence

actu20190312 ASCalinonMobilités dans l’espace migratoire Algérie France Canada (1) vient de paraître sous la direction de Nathalie Thamin, Mohammed Zakaria Ali-Bencherif, Anne-Sophie Calinon, Azzeddine Mahieddine et Katja Ploog. Ces chercheuses françaises et chercheurs algériens, spécialistes de sociolinguistique, collaborent de longue date. Depuis 2014 notamment, l'équipe conduit une recherche, portée à la MSHE Ledoux par Anne-Sophie Calinon, sur les dynamiques spatiales et langagières à l’œuvre dans les migrations des étudiants magrébins vers la France ou le Canada (2). La parution de l’ouvrage, qui fait suite à un colloque organisé par les cinq chercheurs en 2016 (3), est l’occasion de revenir sur ce travail de recherche toujours en cours.
L’ambition des chercheurs est de saisir la mobilité étudiante sous ses différentes facettes, sociale, individuelle, avec une attention particulière accordée à la langue. Comment se construisent les choix et les trajectoires de mobilité ? Quelles influences ces migrations ont-elles sur la langue parlée par les étudiants ? L’espace étudié – principalement constitué du Maghreb (Algérie, Tunisie, Maroc), de la France et du Canada – présente l’intérêt d’avoir une langue partagée et une histoire commune. Comment le français est-il utilisé, par exemple au regard des variétés du français du Maghreb ?

Nouveaux matériels à la PFT: GPS centimétriques

actu20190313 GPSLa plateforme technologique de la MSHE vient de faire l’acquisition de deux nouveaux GPS Trimble GEO7X, grâce à un financement de la Région Franche-Comté (1).

Ils sont équipés d’une antenne zephyr 3, destinée à la réception des signaux satellites venant des constellations américaines, européennes, chinoises et russes. Les corrections apportées aux relevés de terrain peuvent se faire ou bien en temps réel (connexion au système VRS ou SBAS) ou bien en post-traitement, avec récupération de fichiers de corrections de la station GNSS la plus proche.

Ces récepteurs GPS offrent une précision centimétrique, qui reste bonne même sous couvert forestier. Sur les terrains difficiles, ils peuvent être utilisés de manière couplée : l’un rendu fixe fait office de station et enregistre en continu les signaux utiles à la correction en post-traitement, tandis que l’autre, mobile, opère les relevés.

Restitution des projets 2018 soutenus par la Fédération des MSH

actu20190306 Restitution Projets2018 AAP TTPLa Fédération des Maisons des sciences de l’homme de Bourgogne et de Franche-Comté, qui réunit la MSH de Dijon et la MSHE C. N. Ledoux, lance un appel à projets annuel dans le cadre de l’axe thématique commun « Transmission, Travail, Pouvoirs » (TTP), mis en place en 2016. Le 4 mars 2019, à Besançon, les six projets de recherche lauréats en 2018 ont fait l’objet d’une session de restitution par les chercheurs porteurs ou participants aux recherches - session ouverte à l’ensemble des chercheurs associés aux deux MSH. Les projets sélectionnés doivent associer des chercheurs bourguignons et francs-comtois, dans l’objectif d’une part de renforcer les coopérations entre équipes de recherche et d’autre part de favoriser la structuration des sciences humaines et sociales à l’échelle régionale. En 2018, chaque projet lauréat avait été doté de crédits « starter » de 2 000 euros.
Lors de la restitution, les chercheurs ont présenté un bilan du projet financé par l’AAP TTP 2018, des difficultés parfois rencontrées et ont esquissé les perspectives qui se dessinent à présent. Les crédits octroyés ont ainsi permis l’organisation de séminaires et journées d’étude, la réalisation d’enquêtes, la constitution de corpus, ou encore de faire appel à des traducteurs spécialisés… Les présentations et la discussion qui s’en est suivie ont souligné l’intérêt de l’AAP TTP entre autres pour renforcer des réseaux scientifiques embryonnaires ou développer de nouveaux partenariats, scientifiques et/ou culturels. Les échanges ont été structurés autour de trois questions : celle de la valorisation des recherches, celle de l’articulation des projets avec les plates-formes technologiques des MSH et enfin celle du passage de projets « strater » à des projets plus ambitieux en réponse à des AAP nationaux ou internationaux.

Rappel des projets 2018

Rachel Opitz, professeure invitée par Laure Nuninger

Rachel Opitz, professeure invitée par Laure Nuninger

20190305 Rach Opitz 2Rachel Opitz effectue un séjour de professeure invitée à l’UFC du 11 mars au 10 avril 2019. Elle est maître de conférences à l’Université de Glasgow au Royaume-Uni, spécialiste d’archéométrie spatiale, télédétection lidar et hyperspectrale et plus généralement des techniques numériques appliquées à l'archéologie. Elle est invitée par Laure Nuninger, archéologue et coordinatrice du pôle 1 « Dynamiques territoriales » de la MSHE Ledoux. Les deux chercheuses entretiennent une collaboration de longue date : Rachel Optiz a réalisé deux séjours post-doctoraux à la MSHE en 2009-10 et 2012-13, participant à plusieurs programmes de recherches (ModeLTer, Lieppec, ODIT). En mars et avril, Rachel Opitz travaillera sur différents aspects de l’histoire forestière et présentera ses travaux au cours de deux séminaires, d’une session de formation et d’un atelier de recherche inter-MSH.

- Jeudi 28 mars, 9h-17h, atelier inter-MSH « Ontologie Lidar & Pratiques sur l’étude des voies de circulations passées dans les paysages agraires et forestiers », dans la cadre de l’action Movescape. Atelier ouvert aux doctorants, post-doctorants et enseignants-chercheurs. Inscriptions avant le 22 mars, auprès de Laure Nuninger

- Lundi 1er avril, 10h-13h, séminaire « Archéologie à l'ère du numérique : retour d'expérience de l'acquisition à la publication 3D »

- Mardi 2 avril, 10h-13h, séminaire « Nouvelles perspectives sur la forêt à partir de l'archéologie »
Les séminaires sont ouverts à tous.

- Vendredi 5 avril, 9h-12h et 13h-16h, formation « Nouvelles techniques de traitement et interprétation visuelle des données Lidar ». Formation ouverte aux étudiants de master, doctorants, post-doctorants, techniciens, ingénieurs et enseignants-chercheurs. Inscriptions auprès de Marion Landré

Eric Ruthruff, professeur invité à la MSHE sur proposition de François Maquestiaux

Eric Ruthruff, professeur invité à la MSHE sur proposition de François Maquestiaux

20190304 Eric Ruthruff 2Eric Ruthruff séjournera à l’université de Franche-Comté en mars et en juin 2019, grâce à un financement de l’UFC. Professeur de psychologie cognitive à l’université du Nouveau-Mexique, à Albuquerque aux États-Unis, Eric Ruthruff est notamment spécialiste du contrôle cognitif en situations d’interférence ou de distraction, ainsi que de l’évolution du contrôle cognitif sous l’effet du vieillissement. Lors de ses séjours, il collaborera aux recherches développées dans le cadre de l’action FOCAL (« Focalisation et allocation de l’attention dans un monde de distractions ») développée au sein du pôle 5 « comportements, risques, santé » de la MSHE. Il travaillera ainsi avec François Maquestiaux, le porteur du projet FOCAL, Mahé Arexis, ingénrieure de recherche et Mogarn Lyphout-Spitz, étudiante en M2 recherche.

Il donnera également deux conférences ouvertes à tous.

- Le 6 mars 2019, 13h-15h, conférence « Why most of what we know about attention capture is wrong. Pourquoi la plupart des choses que nous savons sur la capture de l'attention sont fausses »

- Le 13 mars 2019, 13h-15h, conférence « Aging and automaticity. Vieillissement et automaticité »

Salle de conférence de la MSHE

Parution: Les mutations récentes du foncier et des agricultures en Europe

actu20190220 Parution CahierMSHE n35Les mutations récentes du foncier et des agricultures en Europe
Gérard CHOUQUER et Marie-Claude MAUREL (dir.)
n°35 - Les cahiers de la MSHE

L’ouvrage propose un tour d’horizon des évolutions les plus récentes du foncier et de l’agriculture en Europe. Une première partie caractérise les évolutions et les révolutions des politiques agricoles, étudiées du point de vue du droit, de la science politique, de l’agronomie et de la géographie, en mettant l’accent sur la fin d’une phase protectionniste, et avec deux éclairages régionaux, en Méditerranée et dans l’Europe médiane. Une seconde partie interroge les modèles agricoles et fonciers : l’agriculture familiale, l’agriculture de firme, le travail saisonnier, les mutations de la propriété et l’évolution vers le portage foncier.

L'ouvrage a été rédigé par un collectif d’auteurs issus de l’Académie d’agriculture de France, du CNRS, de Sciences Po, d’Agroparistech, de l’EHESS, de l’ENSAT, de l’École supérieure d’agricultures, et des universités de Nice, Montpellier, Dijon, Lorraine, Perpignan. Il est publié avec le concours des Presses universitaires Sun Yat-sen de Guangzhou (Chine).

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Retour sur le séminaire «Revitalisation et mutations territoriales»

actu20190219 Retour seminaire revitalisationLe séminaire « Revitalisation et mutations territoriales », qui s’est tenu le 4 février 2019, s’inscrit dans l’action ORTEP Revitalisation dans le pôle 1 « Dynamiques territoriales » de la MSHE Ledoux. Il était organisé par Nathalie Kroichvili, économiste et responsable de l’opération « Dynamique territoriale et schéma de revitalisation du bassin d’emploi de Belfort » dans l’action ORTEP, Nastasya Winckel, doctorante en économie (1) et Laure Nuninger, archéologue et coordinatrice du pôle 1.
C’est sous la forme originale d’une lecture collective et pluridisciplinaire de quatre articles scientifiques que s’est organisé ce séminaire, dans la continuité d’une première édition sur le concept de « path-dependency » (dépendance au sentier) qui a eu lieu le 6 février 2018. Ces deux séminaires s’intègrent dans une dynamique plus large de réflexion théorique sur les territoires et visent à renforcer les discussions interdisciplinaires entre chercheurs sur les questions de mutations territoriales, au sein de la MSHE et des laboratoires fédérés. Le séminaire « Revitalisation et mutations territoriales » a rassemblé des participants (chargés de recherche, maître de conférences, professeurs et une doctorante) venant de disciplines variées (archéologie, économie, géographie, sociologie, philosophie, histoire). Tous avaient au préalable reçu les quatre articles (2) publiés par des auteurs extérieurs aux participants. Ces derniers s’étaient engagés à les lire avant le séminaire, afin de rendre fructueux les échanges.

Les lauréats de l’appel à projets «Transmission, travail, pouvoirs» 2019

actu20190211 Laureats AAP TTP2019La Fédération des Maisons des sciences de l'homme de Bourgogne et de Franche-Comté a lancé le 23 novembre 2018 son quatrième appel à projets dans le cadre de l’axe thématique commun « Transmission, travail, pouvoirs » (TTP). Dix projets ont été déposés au total, sept pour la MSHE Ledoux et trois pour la MSH de Dijon. Ils ont fait l’objet d’une évaluation externe par des experts des Conseils scientifiques des deux MSH. Puis, le Comité d’Orientations Scientifiques de la Fédération s’est réuni le 8 février 2019 à Dijon et a retenu six projets, parmi lesquels quatre sont dotés de crédits « développement » allant de 3 000 à 4 000 euros et deux projets bénéficient de crédits « starter » de 1 800 et 2 000 euros.

Les projets lauréats :

Besançon et ses espaces forestiers: la MSHE contribue à la vie locale

actu20190205 CFruchart BNFLa Ville de Besançon, propriétaire d’environ 2 000 ha de forêts communales, inscrit sa politique forestière dans un plan d’aménagement permettant de programmer la gestion de la forêt sur une période de 20 ans. Fin 2017 dans le cadre de la révision de ce plan d’aménagement forestier, la Ville a initié une démarche participative « Besançon naturellement forestière » (BNF) qui s’est poursuivie jusque fin 2018. Catherine Fruchart, chercheuse associée à la MSHE, a contribué à la réflexion.
Rencontre.

Catherine Fruchart, vous avez participé à la démarche « Besançon naturellement forestière » au nom de la MSHE. Comment expliquer la présence de la MSHE dans cette démarche citoyenne ?
Pour le projet BNF, la Ville de Besançon a voulu solliciter chaque acteur du milieu forestier, en tenant compte de la dimension multifonctionnelle de la forêt. L’objectif était de faire émerger des actions novatrices en lien avec le changement climatique et l’évolution de la gestion forestière. Pour la MSHE, participer à cette démarche s’imposait ! Cela s’inscrit dans la continuité d’actions de recherche menées au cours des dix dernières années, avec plusieurs programmes financés par la Ville de Besançon, la région Franche-Comté, l’État et l’Europe (1).Dans le cadre de ces programmes, nous avions déjà mis en place des collaborations avec la Ville et l’Office National des Forêts (ONF). Participer à BNF c’était aussi l’occasion de contribuer à la vie locale et de partager les connaissances et résultats acquis sur les forêts bisontines avec un public non initié à la recherche scientifique, en s’appuyant sur différents champs disciplinaires : archéologie, histoire, géographie et sciences de l’environnement.

Albane Rossi, nouvelle docteure à la MSHE

actu20190130 These AlbaneRossi 1Albane Rossi a soutenu une thèse en archéologie le 19 décembre 2018 intitulée « Un espace rural en pays d’openfield : appropriation et occupation du sol à Blandy-les-Tours (Seine-et-Marne) du XVIe au XIXe siècle ». La recherche, menée sous la direction de François Favory, s’est inscrite dans l’action « ArchaeDyn » (1) dans le pôle de recherche « Dynamiques territoriales » de la MSHE.
Dans sa thèse, Albane Rossi a analysé l’organisation des terres du XVIe au XIXe siècle sur un territoire donné, comprenant notamment une seigneurie importante. Ce territoire correspond en grande partie à l’actuelle commune de Blandy-les-Tours, située en Seine-et-Marne dans le plateau agricole de la Brie, à une quinzaine de kilomètres de Melun et une cinquantaine de kilomètres de Paris. Comment durant trois siècles a-t-il évolué ? Comment se sont modifiés les limites et les caractéristiques de la seigneurie, le paysage et l’habitat ? Comment s’est transformée la distribution spatiale de la propriété foncière ? Telles sont quelques-unes des questions que s’est posées Albane Rossi. L’analyse approfondie d’un territoire – la chercheuse parle de micro-analyse – sur la très longue durée jette un regard nouveau sur l’histoire : elle confirme certaines études, mais également bat en brèche d’autres recherches réalisées à une échelle plus grande ou sur une durée plus courte. Par exemple, elle montre que le cens en argent – cette charge payée par le paysan au seigneur – réputé immuable par nombre d’historiens, a en réalité été simplifié entre le XVIe et le XVIIIe siècle. En effet, les taux de prélèvements des parcelles agricoles variaient fortement au début du XVIe siècle, y compris pour des parcelles de même nature et de même superficie. Les critères à l’origine des taux étaient impossibles à identifier. Au milieu du XVIIIe siècle, le système a changé, il s’est rationalisé et simplifié sans qu’il y ait pour autant un remodelage de l’ensemble des parcelles.