Soutenance d'Alexis Leprince «Jean-Luc Lagarce entre scène et texte : genèse d’un auteur dramatique»

Alexis Leprince soutient sa thèse en langue et littérature françaises le 10 décembre à 14h à l’École Normale Supérieure. Intitulée « Jean-Luc Lagarce entre scène et texte : genèse d’un auteur dramatique », sa recherche a été menée sous la direction de Pascal Lécroart (UBFC) et Anne-Françoise Benhamou (ENS) ; elle s'inscrit dans l'action « FANUM-FC, Fonds d'Archive NUMérique de Franche-Comté » portée par  à la MSHE.

Résumé de la thèse
Dans le cadre méthodologique des études de génétique théâtrale, ce travail de recherche propose de s’intéresser à l’écriture dramatique de l’auteur franc-comtois Jean-Luc Lagarce, écrivain pour le théâtre mais également acteur et metteur en scène. L’analyse tout à la fois des brouillons littéraires de l’œuvre et de l’ensemble des documents de la mise en scène (cahiers de mise en scène, notes dramaturgiques, dessins de scénographie…) permettent de comprendre que la représentation scénique de ses œuvres constitue une affirmation en même temps qu’une fragilité pour le statut d’auteur-metteur en scène de Lagarce, et dessinent ainsi la genèse singulière d’un auteur de théâtre au milieu des années 1980. La première partie du travail s’intéresse essentiellement aux archives concernant les mises en scène que Lagarce a effectuées lui-même de ses propres textes, archives qui témoignent d’une position particulièrement respectueuse du texte écrit avant les répétitions, l’auteur retouchant très peu ses textes lors du passage à la scène. La deuxième partie s’intéresse aux conséquences de l’échec des représentations de De Saxe, roman en 1985 sur les processus d’écriture de ses œuvres dramatiques suivantes, en particulier L'Exercice de la raison. La troisième et dernière partie explore les brouillons de quelques-unes des pièces écrites à l’écart de la scène, Derniers remords avant l'oubli, Juste la fin du monde, et Le Pays lointain. Durant leur processus d'écriture, Lagarce poursuit le double objectif de se rapprocher des exigences de la scène contemporaine et d’affiner la veine personnelle de son théâtre, que nous proposons de qualifier de disdramatique.

Composition du jury

Marianne Bouchardon, professeure, Sorbonne Université
Guy Freixe, professeur émérite, Université de Bourgogne Franche-Comté
Lydie Parisse, maître de conférence HDR, université de Toulouse 2
Julie Sermon, professeure, université Lyon 2