Les lauréats de l’appel à projets «Transmission, travail, pouvoirs» 2020

actu02122019 Laureats AAP TTP 2020La Fédération des Maisons des sciences de l’homme de Bourgogne et de Franche-Comté a lancé le 30 septembre 2019 son cinquième appel à projets dans le cadre de l’axe thématique commun « Transmission, travail, pouvoirs » (TTP). Six projets ont été déposés et ont fait l’objet d’une évaluation externe par des experts des Conseils scientifiques des deux MSH. Le Comité d’Orientations Scientifiques de la Fédération, réuni à Dijon le 2 décembre 2019, a ensuite retenu cinq projets, parmi lesquels quatre sont dotés de crédits « développement et valorisation » de 4 000 € chacun et un projet « starter » doté de 2 000 €.


Les projets lauréats :

Communication, Histoire et Innovation autour des MEnus et REcettes (CHIMERE)
Responsable : Clémentine Hugo-Gential, laboratoire CIMEOS (EA 4177), Dijon
Mots-clés : patrimoine, communication, alimentation, transmission, interactions

Le projet CHIMERE s’adosse à deux corpus de recettes et de menus (XIX-XXe siècles) conservés par le « Fonds gourmand » de la bibliothèque municipale de Dijon et par le Musée de la Résistance et de la Déportation de Besançon. Le traitement de ces fonds sera réalisé conjointement par les plateformes Archives-Documentation-Numérisation (MSH Dijon) et SHERPA NuAnCES (MSHE Besançon). La fouille et l’analyse de ces deux corpus visent à comprendre les imaginaires alimentaires qui fondent un paradigme sensible de l’expérience alimentaire.

Hygiénisme, santé alimentaire et études médicales (XIXe-XXIe siècles) (Hysam 2020)
Responsable : Fabien Knittel, Centre Lucien Febvre (EA 2273), Besançon
Mots-clés : histoire contemporaine, sociologie, hygiène, santé/médecine, alimentation

Projet interdisciplinaire (histoire/sociologie) dont le but est de poursuivre la dynamique initiée durant l’année 2019 dans le cadre d’un projet « starter » (AAP TTP). Nous étudions, de manière renouvelée et dans une perspective de longue durée, du XIXe siècle à nos jours, les problématiques de l’histoire et de la sociologie de l’hygiénisme, des études de médecine et des questions de santé liées à l’alimentation.

Pif Gadget et compagnie : approches inter-disciplinaires (PIFGADG&CIE)
Responsable : Christian Vivier, laboratoire C3S, Besançon
Mots-clés : Visual studies, sciences sociales, culture populaire, bande dessinée, politique

Le programme PIFGADG&CIE se propose de prolonger le projet PIFERAI (2018) sur la série « Pif le chien » (1950-1960) aux décennies suivantes (1970-1980). L’étude des contenus de ces succès de presse que sont Vaillant puis Vaillant, Le journal de Pif (1965) et Pif Gadget (1969-1993) est l’occasion de questionner, à l’aide des dimensions esthétiques, socio-historiques et politiques, le délitement de la culture populaire ouvrière au profit d’une culture jeunesse unifiée et moins engagée.

Stress et Santé mentale des soignants en réanimation : de l’outil d’évaluation aux dispositifs d’accompagnement psychologique (PS-ICU II)
Responsable : Alexandra Laurent, laboratoire psy-drepi (EA 7458), Dijon
Mots-clés  : psychologie, réanimation, stress, évaluation, méthode mixte

Ce présent projet fait suite au projet PS-ICU ayant obtenu un financement région envergure en 2018. L’objectif était de construire et valider une échelle de stress spécifique à la réanimation (PS-ICU). Aujourd’hui, nous souhaitons mettre à l’épreuve cet outil au sein d’une étude international permettant d’appréhender la spécificité et la complexité du contexte de travail en réanimation.

La ville et ses frontières. Représentations et usages de l’espace à Dijon
Responsable : Hervé Marchal, Centre Georges Chevrier, (UMR 7366), Dijon
Mots-clés : Espaces urbains, représentations, usages sociaux, pouvoirs, frontières

Le projet VIF propose une réflexion sur la ville de Dijon et ses frontières. Il s’agit de confronter les représentations de Dijon (de la ville, de ses quartiers et de différents lieux emblématiques) construites depuis le milieu du XXe siècle aux perceptions contemporaines de cet espace et aux usages qu’en font aujourd’hui « les Dijonnais ». Le rapport entre espace historiquement « conçu » par les pouvoirs politiques et médiatiques et espace « vécu » par les habitants est au cœur des interrogations des chercheurs.