Un printemps bourgeonnant à la MSHE: les évènements d’animation scientifique

20230411 animation des themesLa MSHE propose une nouvelle architecture de ses activités scientifiques depuis janvier, dans le cadre du projet quinquennal 2024-2028 (1) porté par Boris Vannière et Vincent Bourdeau.
Quatre thèmes ouverts et pluralistes sont mis en avant pour les prochaines années :

- Mettre en œuvre, donner forme : genèse, création mémoire, sous la responsabilité de Laetitia Ogorzelec (LASA) et Pascal Lécroart (ELLIADD)
- Transferts et circulations, sous la responsabilité de Maxime Kaci (Centre Lucien Febvre)
- L’individu dans son milieu : puissances et vulnérabilités, sous la responsabilité de Sarah Carvallo (Logiques de l’agir) et Mathieu Lesourd (LINC)
- Transitions : agir collectif dans des écosystèmes territoriaux en mouvement, sous la responsabilité de Nathalie Kroichvili (RECITS-FEMTO) et de Cyril Masselot (CIMEOS)

Pour permettre à la communauté scientifique de découvrir ces thèmes, leurs responsables et d’échanger ensemble, la MSHE met en place des évènements d’animation scientifique, dès ce printemps et qui seront reconduits ensuite : ils prennent la forme d’un atelier de réflexions exploratoires entre chercheurs et chercheuses, et d’une conférence, plus large, ouverte au public.

Les évènements de ce printemps à la MSHE :

Le thème « Transferts et circulations »
invite les chercheurs et chercheuses à venir échanger autour des frontières disciplinaires qui sont de plus en plus mouvantes quand il s’agit d’aborder des objets qui se prêtent mal à une seule manière d’objectiver ou de rendre compte scientifiquement de leur statut. De nombreux travaux d’historiens ont ainsi ces vingt dernières années exploré les territoires de la fiction pour armer mieux parfois un discours savant sur des objets particulièrement labiles comme les histoires familiales, les récits de vie pris dans l’histoire avec sa grande H, selon la formule de l’écrivain Georges Pérec. L’inscription des trajectoires familiales dans le travail des historiens aujourd’hui se fait bien sûr avec la rigueur de la méthode historienne, avec la lucidité des outils et techniques de l’histoire (enquête archivistique, croisement des sources) mais aussi avec la nécessité d’appréhender avec tact la mise en récit pour comprendre les silences et les trous de l’Histoire quand des vies de famille y sont mêlées.

  • Atelier de réflexions mercredi 24 mai (14h-18h) avec l’historien Renaud Morieux (Université de Cambridge) qui a entamé un travail d’enquête historique sur la trajectoire de son grand-père pris dans les déplacements et les tragédies de la Seconde Guerre mondiale. Il aura pour discutant.e.s des chercheurs et chercheuses de différents domaines disciplinaires, et notamment  (historienne, directrice de recherches émérite au CNRS).

  • Conférence ouverte au public d’Annette Wieviorka, mercredi 24 mai (19h-20h30), autour de son dernier ouvrage Tombeaux : Autobiographie de ma famille (Seuil, coll. « Fiction & Cie », 2022, prix Femina Essai 2022).
Contact : ou


Le thème « Transitions : agir collectif dans des écosystèmes territoriaux en mouvement » convie, le temps d’une conférence, scientifiques et grand public à interroger le bien-être sous l’angle territorial. Pourquoi faut-il s’intéresser au bien-être ? Le bien-être des individus varie-t-il selon les territoires ? Comme peut-on évaluer le bien-être sur un territoire ? En quoi le territoire peut-il être source de bien-être ? Et comment agir sur les facteurs d’attractivité territoriaux ? A travers ce questionnement Lise Bourdeau-Lepage fera part de son expérience menée dans le cadre du projet BRRISE (Bien-être, attractivité des territoires ruraux et inégalités socio-spatiales) en région Rhône-Alpes. La conférence sera suivie d’un atelier de recherche du projet ORTEP-Bonheur territorial auquel plusieurs chercheurs et chercheuses de la MSHE participent en partenariat avec le service Prospective de la région BFC. Il s’agit de penser la manière d'intégrer la notion de « bonheur » dans les indicateurs que les collectivités peuvent mobiliser pour définir leur projet de territoire suivant les ambitions du SRADDET (schéma régional d’aménagement et de développement durable du territoire).  Cette réflexion interdisciplinaire interroge non seulement l’attachement des gens à leurs espaces de vie, à leurs territoires, mais aussi la manière dont le territoire peut contribuer à cet attachement au delà de son attractivité socio-économique. Les notions ou concepts de « bonheur », « bien-être » ou « bien-vivre » sont largement utilisés dans la recherche sur les territoires mais ils méritent encore d’être clarifiés et d’interrogés pour être mobilisés de façon opérationnelle. 

  • Conférence ouverte au public de Lise Bourdeau-Lepage (professeur de géographie à l’université Jean Moulin Lyon 3), lundi 12 juin (18h30), « Évaluer le bien-être sur un territoire. Comprendre pour agir sur les facteurs d'attractivité territoriaux »

  • Atelier de réflexion sur invitation, mardi 13 juin (9h-12h), en présence de Lise Bourdeau-Lepage, « Bien-être, bien-vivre, bonheur et territoires : regards croisés » 
Contact :  et , et pour l’action « Bonheur territorial » associée :


Le thème « L’individu dans son milieu : puissances et vulnérabilités » propose plusieurs événements d’échanges pour faire connaître les orientations de recherche qu’il entend fédérer et stimuler

  • Atelier de réflexions interdisciplinaires, jeudi 11 mai (14h-17h30), avec Amandine Rey (enseignante-chercheuse en neurosciences à l’université Claude Bernard Lyon 1, Centre de Recherche en Neurosciences de Lyon) autour des thématiques de recherche en sciences de l’éducation sur la chronobiologie de l’apprentissage au croisement des réflexions en neurosciences sur le développement de l’enfant et de l’adolescent

  • Conférence ouverte au public de Amandine Rey, jeudi 11 mai (18h30-20h), « Sommeil, mémoire et apprentissage chez les enfants 

  • Journée de réflexions interdisciplinaires croisées autour du concept de « vulnérabilité(s) » mercredi 14 juin (10h-13h et 14h-17h). Le concept de vulnérabilité est mobilisé dans différentes disciplines et fait l’objet de réflexions de plus en plus approfondies depuis une vingtaine d’années dans les domaines des sciences humaines mais aussi dans les sciences de la santé et de l’environnement. De la géologie à la médecine, de la philosophie à la sociologie, de la psychologie à l’écologie, toutes ces disciplines, parfois en croisant leur regard, cherchent à définir la vulnérabilité ou les vulnérabilités et à trouver des outils et des dispositifs permettant d’accompagner cette ou ces dernières. Au cœur de la définition du thème « L’individu dans son milieu », cette journée sera consacrée à clarifier les usages possibles de ce concept et à ouvrir un dialogue avec toutes les chercheuses et tous les chercheurs intéressé.e.s par son abord.
Contact : et
 

(1) Consulter le projet quinquennal

Crédit photo : L. Nuninger CC-BY-NC-SA