Le projet de recherche conjugue une analyse épistémologique et une méthode d’enquête de terrain dans plusieurs laboratoires internationaux d’astrophysique pour comprendre comment la pratique scientifique fabrique le temps de la société et des pratiques sociales, non seulement à travers des services et des instruments techniques, mais aussi ses projets de recherches (par exemple sur les nouvelles horloges atomiques) et ses certifications. Il s’agit ainsi de caractériser la phénoménotechnique du temps qui se caractérise aujourd’hui par une pluralité de concepts et de théories de temps, qui ne prétendent plus pouvoir se réduire à une unité. Si ce pluralisme épistémique contribue certainement à notre difficulté à concevoir le temps, il participe pourtant de façon essentielle à la réalité pragmatique du temps contemporain, plurielle et fragmentée, sans prétendre intégrer toutes ces dimensions dans un temps absolu. Il permet de récuser l’hypothèse d’une réalité du temps au sens du réalisme métaphysique, pour penser les modalités de réalisation du temps, qui embarquent toujours déjà des manières de dire, de penser, de mesurer et de certifier des formes temporelles.

Dans le cadre de cette action, Océane Gusching prépare une thèse en philosophie intitulée « La fabrique du temps. Réalisme pragmatique et pluralisme scientifique ».

- Logiques de l’agir (EA 2274)
- FEMTO-ST
- Observatoire de Besançon (OSU THETA)
- SYRTE (Observatoire de Paris)
- National physical laboratory/ time and frequency, Royaume Uni
- Physikalisch-Technischen Bundesanstalt, Allemagne
- Bureau international des poids et mesures

Photo :  © Hubert Raguet, FEMTO-ST / FIRST-TF / CNRS photothèque